Pour la première fois depuis huit mois, Carlos Ghosn et son épouse Carole ont pu se parler. Comme l'a rapporté l'AFP le 22 novembre 2019, l'ex-PDG de Renault-Nissan, actuellement assigné à résidence à Tokyo, a pu échanger avec sa femme dans des conditions imposées par un jupe japonais.
Ce vendredi, le couple pu échanger quelques mots entre 12h30 et 13h30 heure japonaise (entre 03h30 et 04h30 heure française), par l'intermédiaire d'un système de vidéoconférence et ce, sous le contrôle des avocats japonais de M. Ghosn. Carlos Ghosn se trouvait dans le bureau d'un de ses défenseurs à Tokyo, tandis que son épouse Carole était aux Etats-Unis. Une reprise de contact finalement autorisée par la justice japonaise après sept demandes transmises par les avocats de l'ex-PDG. Leur dernier échange remontait au mois d'avril dernier, lorsque le patron déchu avait été de nouveau conduit en prison.
Inculpé pour malversations financières, "Carlos Ghosn continuera, selon un communiqué de ses conseils, à demander la levée totale de ces interdictions excessives, cruelles et inhumaines afin que soient respectés ses droits fondamentaux ainsi que ceux de son épouse". Ses enfants avaient rédigé une tribune, publiée mardi sur le site de franceinfo, pour dénoncer un système judiciaire "cruel" et "injuste", jugeant leur père victime d'une "guerre économique" et demandant aux autorités japonaises "de mettre un terme à l'interdiction qui l'empêche de rentrer en contact avec son épouse".
Arrêté initialement en novembre 2018 à son atterrissage à Tokyo, l'ex-dirigeant franco-libano-brésilien de 65 ans est sous le coup de quatre inculpations au Japon. Il est soupçonné d'avoir sciemment omis de déclarer des revenus différés aux autorités boursières entre 2010 et 2018 et accusé d'abus de confiance aggravé. Il est assigné à résidence à Tokyo depuis sa deuxième libération sous caution intervenue le 25 avril, dans l'attente du début de son procès qui n'aura pas lieu avant le printemps prochain.