Alors que le magazine allemand Bunte revient depuis quelques heures sur la séparation de la princesse et de son époux le prince Ernst August de Hanovre, constatant qu'ils ne sont plus apparus ensemble en public lors d'un événement officiel depuis un an, Caroline de Hanovre était hier mercredi 5 mai à Paris.
Rayonnante à l'occasion du traditionnel Bal de la rose, fleur parmi les fleurs dans les jardins du Casino de Monte-Carlo, appliquée pour le gala de bienfaisance de l'AMADE, dont elle assume la présidence, la soeur du prince Albert avait rendez-vous au restaurant Le Grand Véfour, à l'occasion d'un déjeuner placé sous son égide afin d'annoncer les nominations au prix littéraire Prince Pierre de Monaco, instauré en 1951.
En marge du dévoilement des cinq auteurs en compétition - Dominique Bona (auteure en 2010 de la biographie Clara Malraux), Emmanuel Carrère (D'autres vies que la mienne, récompensé d'un Globe de Cristal cette année), par ailleurs membre du jury du Festival de Cannes, Jean-Paul Kaufmann (Courlande), Olivier Rolin (Bakou, derniers jours), Danièle Sallenave (La vie éclaircie : Réponses à Madeleine Gobeil) -, les discussions sont allés bon train, dépassant les frontières de la littérature.
En présence des jurés Didier Recoin (de l'Académie Goncourt) et René de Obaldia (de l'Académie Française), assis à ses côtés à la table d'honneur, on a volontiers parlé cinéma, comme l'a observé Le Figaro dans ses pages littéraires. Notamment lorsque Marc Lambron évoqua la rediffusion télévisée de films d'Alfred Hitchcock dont Grace Kelly est l'héroïne, ce qui amena la princesse Caroline à raconter une anecdote concernant une scène du Crime était presque parfait, où la comédienne était censée planter une paire de ciseaux dans le dos de son agresseur (son partenaire portait une plaque de liège sous sa chemise) : "Ma mère nous disait qu'elle n'avait qu'une crainte, c'était de mal viser et de blesser son partenaire". Et d'enchaîner en rappelant que ce film était sortie dans les salles en relief, ajoutant malicieusement : "James Cameron avec Avatar n'a rien inventé". Cela étant, passer après Hitchcock n'est pas un crime !