S'il y a bien, en cette saison des récompenses, parfaitement illustrée ce 12 janvier aux Golden Globes 2014, un duel à distance à suivre, c'est celui qui oppose Cate Blanchett à Sandra Bullock. La première brille dans le film Blue Jasmine chez Woody Allen, lequel a été récompensé du Cecil B. DeMille Award que Diane Keaton est venue récupérer pour lui. La seconde fête son retour triomphal après un hiatus d'environ deux ans par un large plébiscite de la critique pour sa performance dans Gravity.
Mais être la favorite des spécialistes ne veut pas forcément dire obtenir la victoire. Sandra Bullock l'a appris à ses dépens. Auréolée de trois prix aux People's Choice Awards la semaine dernière, Sandra Bullock s'est fait discrète et n'a guère brillé aux Golden Globes, où son triomphe annoncé – comme celui de Gravity, dont le metteur en scène Alfonso Cuaron glane le prix du meilleur réalisateur – l'a finalement condamnée à regarder sa rivale évoluer dans la lumière.
Le tapis rouge pouvait quelque peu laisser deviner le virage qu'allait prendre la soirée avec la défaite de Bullock. Sur le red carpet, la star faisait un flop avec sa robe tricolore Prabal Gurung qui divise les spectateurs sur les réseaux sociaux. Face à elle, bien que classique, Cate Blanchett resplendissait dans sa robe Armani Privé, noire et tout en transparence. Telle une icône hollywoodienne, l'actrice australienne ne manquait pas d'assurance face à sa rivale du soir.
Au verdict, la défaite paraît difficile à avaler pour Sandra Bullock qui aura toujours la possibilité de se rattraper sur les différentes échéances à venir, et notamment aux Oscars, le 2 mars pochain. C'est désormais sur Cate Blanchett que les projecteurs sont braqués. L'actrice de Blue Jasmine a fait un pas énorme vers les Oscars et relance les paris autour de son triomphe grâce à ce rôle de névrosée écrit par Woody Allen. Sur scène, Cate Blanchett, légèrement alcoolisée, amusait alors la galerie mais frôlait surtout la blague vaseuse : "Merci à mes agents de m'avoir alimentée sans discontinuer à la vodka comme on a dû le faire avec les barbituriques pour Judy Garland [qui est morte d'une overdose en 1969, NDLR]".