Impossible de manquer Cécilia Attias cette semaine. Pour son grand retour après des années de silence, l'ex-première dame fait le tour des médias pour évoquer la sortie événement de son autobiographie, Une envie de vérité, sortie hier, le 9 octobre aux éditions Flammarion. Après la presse écrite, c'était au tour des radios de la recevoir, avec RTL Soir puis la matinale d'Europe 1 dans la foulée durant laquelle elle est revenue sur sa polémique séparation avec Nicolas Sarkozy et sur d'autres moments croustillants de sa vie à l'Élysée.
Rarement un couple en politique n'aura alimenté autant de rumeurs... Pour Cécilia Attias et Nicolas Sarkozy, tout commence en 2005 avec une première séparation et une couverture polémique de Paris Match où l'on aperçoit l'épouse de celui qui sera ensuite élu à la tête de la France en compagnie d'un publicitaire, un certain Richard Attias, devenu depuis son mari. Mais alors que tout le monde pense l'histoire terminée, Cécilia revient en 2006, "pour de bon" selon celui qui est alors président de l'UMP. Sauf que beaucoup pensent alors qu'il s'agit d'une sorte de pacte, en vue de la présidentielle de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy ne pouvant se lancer dans la bataille seul, en homme quitté et trompé par sa femme. Un deal que, six ans plus tard, Cécilia Sarkozy dément totalement, évoquant la priorité faite à sa famille. "Il n'y avait aucun deal, a-t-elle assuré dans RTL Soir. J'ai vraiment essayé avec mon coeur et toute mon âme de reconstruire ma famille", explique-t-elle à Marc-Olivier Fogiel hier. Une preuve de plus que Cécilia est une mère de famille dévouée, elle qui racontait encore dans Le Parisien hier à quel point il était important qu'elle s'entende bien avec Nicolas pour l'équilibre de leur fils Louis (16 ans).
Cet épisode reste toutefois douloureux pour Cécilia Attias. Comme elle l'admet dans le livre, elle "regrette" encore aujourd'hui son manque d'implication dans la présidentielle de 2007. Très discrète à cette époque, on se souvient que le Journal du dimanche avait révélé qu'elle n'avait même pas voté au second tour et elle avait longtemps hésité avant de venir à la fameuse fête au Fouquet's organisée pour fêter l'arrivée au pouvoir de son mari. À l'époque, Cécilia Attias ne cachait pas un mal-être de plus en plus présent, comme elle l'évoque encore à demi-mots sur RTL. "Il n'y avait pas de dépression chez moi... Enfin peut-être que j'étais un peu dépressive, j'étais entre deux chemins", raconte-t-elle avec le recul. Car quelques mois plus tard à peine, l'inévitable se produit, la rupture définitive. "C'est une succession d'événements qui ont fait qu'un jour j'ai vraiment décidé de m'en aller, de divorcer", raconte-t-elle. Car cette fois, c'est "pour de bon" que les deux vont se quitter...
Si aujourd'hui, Cécilia Attias ne "renie pas son passé" et parle du "couple formidable" qu'elle formait avec Nicolas Sarkozy, elle s'épanouit désormais à New York, où elle a sa fondation aux côtés de son mari Richard Attias. Mais elle garde tout de même un oeil sur l'actualité politique en France et bien évidemment sur celle de son ex-mari qui pourrait revenir aux affaires. Après être revenue sur la polémique du Fouquet's - "je ne faisais pas le videur à la porte" -, elle s'est ainsi une nouvelle fois "réjouie" du non-lieu accordé à Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, au micro de la matinale d'Europe 1 face à un incisif et pertinent Thomas Sotto. L'ex-première dame a ainsi réitéré sa volonté de voir ce statut encadré légalement et botté en touche au moment d'évoquer la rivalité entre son ex-mari et son ancien Premier ministre François Fillon en vue de la présidentielle de 2017. "Je ne suis pas dans la pièce ! Une chose est certaine : entre ce qui s'est passé hier à l'Assemblée et aujourd'hui, les luttes intestines, il faudrait peut-être que la classe politique grandisse un tout petit peu (...) et arrêter de se disputer dans les rangs, on n'est pas en classe maternelle...", a-t-elle lancé sur Europe 1, avec son franc-parler qui manque parfois au paysage politique français...