Toujours incarcéré du côté de la prison de Toulouse-Seysses (Haute-Garonne) depuis le 18 juin dernier, Cédric Jubillar fait figure de suspect numéro un dans la disparition mystérieuse de sa compagne, Delphine Jubillar, le 16 décembre 2020. Mis en examen pour "homicide sur conjoint", le peintre-plaquiste de 34 ans continue de clamer son innocence. Depuis sa cellule, ce dernier continue néanmoins d'entretenir une relation avec une femme, une certaine Séverine L., qu'il a rencontré après le début de l'affaire.
Devenu très proche d'elle avec le temps, Cédric Jubillar se serait confié à Séverine L. et il lui a notamment écrit une lettre particulièrement étrange depuis la prison. Le 14 décembre 2021, l'enquête est élargie à la suite de soupçons de "recel de cadavre" et les gendarmes décident d'interpeller la nouvelle compagne du suspect à son domicile. Emmenée en garde à vue, elle indique ne rien savoir sur le crime, mais elle a néanmoins eu affaire à un ancien codétenu de Cédric, un certain Marco, un Corse assez inquiétant. A la suite de sa garde à vue, aucunes charges n'ont été retenues contre Séverine.
C'est pour lever le doute que j'ai montré à Marco où se trouvait la ferme
Dans sa déposition, Séverine L. explique que Cédric lui a dit sur le ton de la plaisanterie avoir enterré le corps de Delphine près d'une ferme à Cagnac. "C'est pour lever le doute que j'ai montré à Marco où se trouvait la ferme, pour qu'il aille vérifier s'il y a le corps de Delphine enterré", déclare-t-elle aux gendarmes, avant de faire une confidence, comme le révèle Le Parisien. Si elle n'a jamais parlé de cet épisode aux gendarmes avant, c'est parce que l'ancien codétenu de Cédric lui fait "peur".
Toujours retenu prisonnier, Cédric Jubillar a fait plusieurs demandes de remise en liberté, toutes rejetées par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse. Les juges d'instruction en charge du dossier ont convoqué Cédric Jubillar pour un nouvel interrogatoire, le 11 février.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.