
Née le 23 mars 1948 à Gap, Chantal Lauby a gardé sa région natale de l'Auvergne dans le coeur. Face aux journalistes de La Montagne, l'actrice qui fête son 77ème anniversaire aujourd'hui révélait d'ailleurs de tendres souvenirs sur ses parents désormais disparus. "Mes parents se sont mariés à Auzon. Ils ont été enterrés à la collégiale. La Haute-Loire, c’est le passé. C’est douloureux", déclarait la comédienne dont le papa était militaire et donc souvent absent. Une grande partie de sa jeunesse, de ses 2 à ses 22 ans, la maman de Jennifer Ayache (née le 9 novembre 1983) était chez ses grands-parents dans la ville d'Auzon.
Gâtée par ses grands-parents, elle a fait preuve de beaucoup de créativité pour occuper ses longues journées à la campagne. Elle raconte : "Ma créativité est née de ces moments d’ennui. Tout prenait une grande importance. Comme le film au ciné d’en bas ou le Tintin du dimanche. J’écrivais des pièces de théâtre. On allait chez les gens pour trouver des costumes. On allait dans les rues et on appelait les vieux pour qu’ils assistent à nos pièces. On les jouait dans la basse-cour de ma grand-mère". Celle qui a fait partie du groupe d'humoristes Les Nuls a également passé "six mois à l’école du couvent".
Aujourd'hui, l'actrice possède un bien sur l'île Saint-Louis, "un vieux cloître de 1160, comme on en trouve en Haute-Loire. Mes voisins sont les motards de la gendarmerie, comme mon père" mais aussi une ferme à Boussac, lieu-dit de la commune d’Auzon. Un moyen pour Chantal Lauby d'avoir un pied-à-terre dans la commune de son enfance. Un lieu où elle peut vraiment déconnecter et retrouver l'insouciance de sa jeunesse.

Elle confiait : "Mes copains, ils partaient dans les îles pour se reposer. Mais je leur disais : 'Je vais brouter de l’herbe.' C’est ce que je faisais. Littéralement. Je me roulais dans l’herbe mouillée. Et je restais assise. Je ne faisais rien. Je regardais. Au loin. Parce qu’à Paris, on ne peut pas, le regard est coupé court. Jennifer s’amusait à côté de moi (sa fille, ndlr)".

Interviewée par Notre Temps, elle avait également parlé de son appartement parisien proche de Notre-Dame.
Elle indiquait comment elle avait vécu l'incendie de la cathédrale, un moment "intense et choquant" pour l'actrice. "J’arrosais mes plantes dans la cour de mon immeuble et j’ai entendu une dame crier. Je suis immédiatement sortie dans la rue. Un homme courait en hurlant : 'Notre-Dame est en feu !' Je lève la tête et je vois cette fumée jaune... Je n’avais rien senti. Je suis retournée chez moi, j’ai pris mon chien et je suis partie en courant pour aller chez ma fille. Je pleurais dans la rue, tout le monde criait. J’aime ma Dame. Ça m’a rendu triste, brisée", se souvenait celle qui a joué aux côtés de Christian Clavier dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu.