Charles III se faisait une joie de passer quelques jours en France la semaine prochaine. Dans son emploi du temps bien rempli à quelques jours du couronnement, le Souverain de 74 ans avait prévu un crochet par Paris pour saluer le président Emmanuel Macron avant de se rendre en Gironde sur un domaine viticole et de s'envoler ensuite pour Berlin. Un déplacement qui, au fil du temps, semble de plus en plus compromis en raison du contexte de grèves et de manifestations qui pourrait mettre en danger le roi Charles III.
Si le palais de Buckingham suit avec grande attention le déroulement des événements, pour l'heure, aucune annulation n'est à l'ordre du jour. Le voyage de Charles III en France est maintenu mais serait sur le point de connaître quelques bouleversements. Son arrivée prévue lundi 27 mars doit être suivie d'une cérémonie à l'arc de Triomphe, d'un discours au Sénat, de plusieurs rencontres officielles pour se conclure en banquet d'Etat jusqu'alors attendu au château de Versailles. Mais c'est justement là que ça coince. Un tel repas dans un lieu si luxueux en contexte de crise pourrait mettre encore un peu plus le feu aux poudres.
D'après les informations de BFM TV, "le dîner prévu lundi soir au château de Versailles pourrait ne pas avoir lieu" : "Les autorités envisagent de déplacer l'événement peut-être, sans doute, à l'Élysée, en raison de probables manifestations aux abords du château lundi après-midi" a-t-il été annoncé. Aucune décision ne sera prise à la hâte. Il y a néanmoins fort à parier que la journée noire annoncée ce jeudi 23 mars fasse basculer toute l'organisation.
Si Paris a son lot d'inconvénients, ce n'est pas la seule ville de France rythmée par les blocages. Bordeaux n'y échappe pas. Il se pourrait d'ailleurs que les conducteurs de trams, que le roi Charles III envisage de prendre, refusent de circuler. Une problématique de taille en plus de la grève des éboueurs qui gagnent le pays. Le roi Charles viendra-t-il ou pas ? Malgré les mots rassurants de la France concernant une venue "ultra-sécurisée", le doute persiste. Les proches du roi craignent qu'un "mouvement de foule dégénère" en raison des rassemblements sauvages et donc non connus des services de sécurité. Ça peut se comprendre.