![Georges Wolinski et son épouse Maryse lors du Festival du film américain de Deauville le 30 août 2002](https://static1.purepeople.com/articles/9/15/32/39/@/1697187-georges-wolinski-et-son-eacute-pouse-580x0-2.jpg)
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Mercredi 7 janvier, Charlie Hebdo était la cible d'un sanglant attentat qui a provoqué la mort tragique de 12 personnes. Parmi elles, Georges Wolinski, mythique dessinateur et fer de lance de la satire hexagonale, entre érotisme et critique de la politique et de la société. Sa veuve Maryse, qui durant plus de quarante ans s'est tenue à ses côtés, témoigne. Poignant, bouleversant et plein d'amour.
Sur RTL, elle avait évoqué son mari, "mort au champ d'honneur". Si Maryse Wolinski a de nouveau évoqué Georges, "mort entouré de ses camarades, pour la liberté d'expression, la liberté de la presse", elle raconte aussi Georges Wolinski, le mari et père de famille. "Il a été un mari extraordinaire et un père de famille un peu absent, toujours penché sur sa table à dessin", confie Maryse Wolinski au Parisien, réfutant le qualificatif d'"érotomane" qu'on tente de lui coller : "Ce n'était pas du tout ça. Wolinski, c'est un grand humaniste, qui a passé son temps à s'amuser, avec le sexe aussi, mais c'est d'abord un grand éditorialiste politique."
Leur rencontre remonte à 1968, tout un symbole. À 25 ans, stagiaire au Journal du dimanche, elle croise son futur époux de neuf ans son aîné qui vient remplacer Cabu, tué lui aussi mercredi dernier, dont elle était très proche. Suivront des décennies de bonheur et une fille, Elsa. "Je sortais d'une famille très catholique, raconte Maryse. Il m'a fait découvrir un autre monde. Lui était très engagé. Il m'a fait grandir et devenir une femme. Il a été mon mari, mon amant, mon père, mon meilleur ami. Il me regardait tout le temps, je lui disais : 'Arrête !' C'est un homme qui savait faire des compliments."
Elle évoque également son immense douleur et imagine son homme "faire un infarctus en voyant entrer ces salopards. C'est ma vision et je m'y tiendrai". Elle veut retenir "cette audace d'aller au bout des choses, avec conviction", de toutes les victimes de la barbarie : "Mon mari disait qu'il fallait combattre et que lui, il combattait avec son crayon et sa planche à dessin." Une pensée qui fait écho aux déclarations d'Elsa Wolinski, la fille unique de Maryse et Georges Wolinski, qui s'exprimait hier sur BFM : "Ils ont tué mon père, mais pas ses idées."