Après Love et La Vie d'Adèle, c'est au tour de Lars von Trier d'être la cible d'une annulation de visa d'exploitation. Son sulfureux thriller noir Antichrist est en effet interdit de diffusion jusqu'à ce qu'un nouveau visa lui soit accordé, en raison de "scènes de très grande violence" et de "scènes de sexe non simulées". Sorti en 2009, le film était jusqu'ici interdit aux moins de 16 ans.
Déjà attaqué par l'association Promouvoir - dont on ne sait pas si elle est à l'origine de la décision de justice concernant Antichrist - pour le film Nymphomaniac, Lars von Trier est de nouveau attaqué pour son réalisme dérangeant et pervers. Antichrist, film porté par Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe, comporte des scènes qui ont "un degré de représentation de la violence et de la sexualité qui exige, au regard des dispositions réglementaires applicables, une interdiction de ce film à tous les mineurs", selon la cour administrative d'appel de Paris, dans sa décision rendue publique mercredi, rapporte l'AFP.
Ce n'est pas la première fois qu'Antichrist est dans l'oeil du cyclone. En 2009, Promouvoir s'était déjà illustré en s'opposant à la sortie du film controversé qui avait notamment valu un Prix d'interprétation féminine à Cannes à Charlotte Gainsbourg. L'association avait obtenu que le visa d'exploitation du film soit revu, notamment son interdiction aux moins de 16 ans. L'association, qui avait déjà fait grand bruit pour avoir fait proscrire la diffusion de Baise-moi, voulait étendre ladite interdiction aux moins de 18 ans - voire classer le film dans la catégorie des oeuvres pornographiques ou d'incitation à la violence. Le long métrage, sorti début juin, avait été interdit de toute exploitation en novembre, avant de retrouver un visa.
L'histoire d'Antichrist : Un couple en deuil se retire à Eden, un chalet isolé dans la forêt. L'homme et la femme espèrent guérir leurs coeurs et sauver leur mariage. Mais la nature reprend ses droits et les choses vont de mal en pis...