Invitée de Frédéric Lopez dans Un dimanche à la campagne ce dimanche 29 janvier, Chimène Badi est revenue sur une partie douloureuse de son enfance. La chanteuse de retour avec son album Chimène Badi chante Piaf, en hommage à la Môme, a révélé avoir été victime d'actes et insultes racistes lorsqu'elle était enfant, quand sa famille se sont installés dans un village du sud de la France. Interrogée par son hôte sur son passé, celle qui a connu un succès fulgurant depuis sa participation à Popstars en 2002, est revenue sur cette période difficile. Elle a alors raconté avoir vécu ses premières années à Bias, "un camp où tous les Algériens harki ont vécu", jusqu'à ce que ses parents décident de s'installer dans le sud de la France :"Mon père aspire à autre chose pour nous, il veut qu'on ait une belle maison, un grand jardin" s'est-elle souvenu. Mohammed Badi décide alors de faire construire une maison pour sa famille à Soubirous, un village du Lot-et-Garonne. La star s'est alors remémoré les sacrifices qu'a fait son père pour leur offrir une vie meilleure : "On a déménagé ensuite dans cette maison que papa a commencé à faire construire. Il habite pas encore avec nous, il est sur Bordeaux à cette époque là. On le voit une fois par semaine" a-t-elle expliqué, avant d'ajouter, grave : "C'est pas simple à cette époque là...".
Ça bouleverse, ça marque, ça fait peur
Si la chanteuse de 40 ans est aujourd'hui une artiste reconnue, son quotidien n'a pas toujours été aussi évident. Lorsqu'elle débarque dans le Lot-et-Garonne pour entamer la vie que ses parents avaient toujours voulu offrir à leurs enfants, les rêves s'effondrent : "On est la première famille de confession musulmane à arriver dans ce village" a-t-elle précisé à Frédéric Lopez. Un détail qui a son importance, puisque dès leur arrivée à Soubirous, Chimène Badi et sa famille ont été victimes de racisme de la part des habitants : "Les gens passent en voiture et nous hurlent : 'bande de sales arabes, rentrez chez vous'. Je vois ma mère qui a peur, qui flippe. Parce qu'on reçoit aussi des coups de téléphone qui sont très violents." Des actes haineux et révoltants qui ont même contraint la mère de Chimène Badi à éloigner ses enfants, en les confiant à leur grand-mère. Mais cela n'a pas stoppé leurs agresseurs... Même à distance, la famille était victime d'appels téléphoniques malveillants. Un jour, alors âgée de "sept-huit ans" Chimène Badi décroche le téléphone, et au bout du fil, l'horreur. Encore bouleversée, la chanteuse a raconté cette scène effroyable : "Une fois, c'est moi qui vais décrocher. Et là, j'ai sept-huit ans. C'est horrible ce que j'entends à l'autre bout du fil. Ça bouleverse, ça marque, ça fait peur." La chanteuse s'est alors remémoré ces moments d'attente, jusqu'à ce que son père viennent enfin habituer avec elle et sa famille : "On va se bagarrer, on va tenir le coup jusqu'à ce que papa soit enfin muté. Ça a été un soulagement." Jusque-là, il fallait "rester solide parce que [sa] mère, elle est forte".