Après Sandrine Rousseau, c'était au tour de Christine Angot de briser le silence après sa grosse altercation avec l'ex-secrétaire nationale adjointe d'Europe-Écologie-Les-Verts sur le plateau d'On n'est pas couché (France 2), samedi 30 septembre 2017.
La polémiste de Laurent Ruquier a en effet accordé une interview à Télérama dans laquelle elle revient sur la raison qui l'a poussée à quitter le plateau : "Je commençais à parler, et j'ai entendu des huées, à plusieurs reprises. À la télévision, il y a du public et un chauffeur de salle pour l'ambiance. Mais les huées se sont reproduites, je ne pouvais plus parler, ma tête s'est vidée. Je n'y arrivais plus, alors pourquoi rester sur le plateau ? À ce moment-là, je me suis dit que je quittais l'émission. Définitivement. Je ne suis pas là pour y occuper une place, je m'en moque."
Mais Christine Angot a finalement mis cette idée de côté grâce à la productrice de l'émission : "C'est Catherine Barma qui est venue me voir, j'étais retournée dans ma loge, dans un état de détresse, en larmes. Et c'est elle qui m'a convaincue que je pouvais retrouver mon calme, ma concentration."
J'aurais préféré être morte que de le vivre
Malgré la polémique que cette dispute a engendrée, Christine Angot assure ne pas regretter ce qu'il s'est passé : "C'est de la télévision, il n'y a pas de répétition, il y a un risque, même s'il y a un montage après l'enregistrement. C'est comme ça, c'est un moment." Elle a même profité de l'interview pour partager une nouvelle fois son avis sur le livre de Sandrine Rousseau (Parlez, aux éditions Flammarion) qui raconte l'agression sexuelle dont elle aurait été victime de la part de Denis Baupin, élu écologiste et dans lequel elle invite les femmes qui ont été victimes comme elle à prendre la parole.
"Quand j'ai lu son livre, j'ai vu que Sandrine Rousseau était sur une ligne que je ne partage pas du tout (...). Personnellement, j'en ai assez qu'on demande aux femmes de revendiquer la souffrance (...). Les femmes, il y a quand même autre chose à en dire ! Autre chose à dire que : comme c'est dur d'être une femme ! Pour ce qui est de l'agression sexuelle, ou du viol, c'est une souffrance d'autant plus grande qu'elle se double d'un déshonneur. Moi, quand je l'ai vécu, j'aurais préféré être morte que de le vivre. Je dis simplement que revendiquer un statut de victime n'est pas une ambition", a-t-elle d'abord confié.
Et de poursuivre : "Quant à l'expression, utilisée par Sandrine Rousseau, 'des gens formés pour recueillir la parole', pour aider les femmes agressées, non, ce n'est pas ça qui aide. Ce que je conteste, c'est le choix du système, des procédures, des formats, des schémas. C'est ce que je veux dire par 'On se débrouille', en réponse à 'Comment on fait ?', c'est on se débrouille. On ne nous laisse pas le choix. Il ne faut pas aider les gens, ce n'est pas assez, il faut les sauver. Le lien qui se crée avec un psychanalyste peut sauver. Car une grande souffrance n'est jamais strictement personnelle, et la psychanalyse le sait, ça."
Pour rappel, Sandrine Rousseau a été prise à partie par Yann Moix, mais aussi par Christine Angot, dans ONPC. Cette dernière, qui a également été victime de violences sexuelles, est sortie de ses gonds après que l'invitée a décrit le dispositif mis en place chez EELV pour que les victimes de harcèlement puissent "appeler d'autres personnes qui ont été formées pour accueillir la parole". "Je ne peux pas entendre ça ! C'est un blabla... On ne fait pas dans un parti politique la question des agressions sexuelles, enfin ! On le fait avec l'humain !", s'est indignée la remplaçante de Vanessa Burggraf.
Troublée, Sandrine Rousseau a tenté de se défendre tant bien que mal, en larmes. Mais, campant sur ses positions, Christine Angot a une fois de plus attaqué la femme politique. Après quoi, elle a quitté le plateau en larmes sous les huées du public et s'est réfugiée dans sa loge où elle s'est mise à hurler comme l'a révélé l'Express. Une séquence coupée au montage.