En promotion pour son nouvel album, Les Vestiges du chaos (à paraître le 8 avril prochain), Christophe a accordé une interview au magazine Télérama. Le chanteur français de 70 ans a évoqué son enfance difficile et expliqué avoir trouvé refuge dans la musique. "La vie, chez moi, était difficilement supportable. Mon père était un séducteur, un tourne-coeur, toujours avec ses maîtresses. Ma mère souffrait horriblement. J'ai toujours eu du mal à en parler, mais elle a fait une tentative de suicide, son calvaire a duré longtemps, elle a bien dû faire toutes les maisons de repos de la région parisienne", a-t-il confié au magazine en kiosques cette semaine.
Né d'une mère couturière et d'un père italien, entrepreneur de profession et séducteur invétéré, l'enfance confine à l'enfer pour le pilier de la variété française. "J'étais un enfant à cran. Je fuguais beaucoup d'ailleurs. Mon père me déposait à la pension, j'attendais qu'il tourne les talons et je disparaissais pendant plusieurs jours. À 10 ans, j'étais marqué, je passais des nuits sans dormir à cause des cris de mes parents. Et j'étais repéré. À l'école, on me narguait, on m'appelait le Rital et on me parlait de ma mère. En banlieue, tout le monde sait ce qui se passe chez les autres. Et les gens ne sont pas très bienveillants", s'est-il souvenu.
La fugue, une habitude qu'il peine à perdre en grandissant puisque l'interprète de l'incontournable Les Mots bleus a avoué avoir déserté à l'époque où il effectuait son service militaire chez les parachutistes. Bien des années plus tard, alors qu'il était attendu sur la scène de l'Olympia, Christophe prend finalement la route pour... Deauville ! "J'ai craqué quand on m'a envoyé faire une tournée avec Michèle Torr et Hervé Villard", s'est-il défendu.
Aujourd'hui, qu'on se rassure, le chanteur à qui l'on doit le célèbre slow Aline a cessé de fuir et se consacre plus que jamais à la musique, qui reste son premier exutoire. "Je ne pleure jamais et j'ai jamais pleuré, donc ma façon de pleurer, c'est d'écrire des chansons tristes. Je prends tout avec le sourire. Pour mes parents ou Alain Bashung au cimetière, je n'étais pas triste du tout", a-t-il expliqué lors d'une autre interview pour le magazine Plugged. Voilà qui explique d'où le chanteur tire son inspiration pour composer ses merveilleuses chansons.
Coline Chavaroche