François Bayrou a probablement regardé le Petit Journal depuis son lit d'hôpital. Mardi soir, comme attendu, Yann Barthès a répondu au président du Modem, qui l'avait accusé la veille d'avoir manipulé ses propos tenus lors de son discours du week-end. En réponse à François Bayrou, qui demandait un droit de suite, le chroniqueur s'en est donc donné à coeur joie, comparant le discours effectivement prononcé et les phrases retenues par le Petit Journal. Sans surprise, même sorties de leur contexte, elles correspondaient parfaitement à la réalité.
"Oh ben merde alors"
François Bayrou le disait pourtant "avec certitude" lundi soir, "il y a des manips qui ne sont pas du jeu" dans les images montées par l'émission. L'une d'entre elles - "Les partis se tiennent par le noyau dur" - a même été prononcée trois fois au cours de son discours de dimanche ! Si le Petit Journal use et abuse parfois de petits montages, lundi soir, aucune manipulation n'était au programme. Une occasion pour Yann Barthès de ressortir de son placard à archives une séquence où François Bayrou s'exclame "Oh ben merde alors !". Elle a été jouée cinq fois, après chaque séquence comparative de son discours.
Cette sortie de route du patron du Modem sur le plateau du Grand Journal de Canal+ est peut-être à mettre sur le compte d'une fatigue accumulée depuis quelques mois. Mercredi matin, François Bayrou était toujours à l'hopital Val-de-Grâce à Paris pour du repos et des examens complémentaires.