Il y a un an disparaissait Jacques Chirac, à l'âge de 86 ans. Ce 26 septembre 2020, à l'occasion du premier anniversaire de la mort de l'ancien président de la République, sa fille Claude Chirac a accordé une interview à BFMTV. Un entretien réalisé organisé à Paris, au musée du quai Branly, que l'ex-chef d'Etat avait inauguré en 2006. L'occasion pour elle de revenir sur les dernières années de son père, qu'elle a passées à son chevet.
"J'ai pu le faire grâce à mon mari qui a accepté, a-t-elle d'abord affirmé, rendant ainsi hommage au soutien de son époux Frédéric Salat-Baroux, ancien secrétaire général de la présidence de la République. J'ai eu ce privilège grâce à lui de pouvoir décider d'arrêter de travailler. J'ai fait ce choix, mais grâce à son mari, pour qui c'était un choix très lourd de conséquences." Pour Claude Chirac, se consacrer à la fin de vie de son célèbre père a été une évidence : "Vous êtes élevé par vos parents, ils vous portent quand vous êtes enfant, puis un jour, la roue tourne dans l'autre sens et vous devenez en quelque sorte le parent de vos parents. Des gens peuvent le faire, d'autres pas, certains ne veulent pas. Moi, j'ai considéré à ce moment là de ma vie que c'était mon devoir et, honnêtement aujourd'hui, je pense qu'au fond c'était infiniment plus important que d'assouvir quelques ambitions, quelques envies."
Aux proches que sont Michèle Laroque, sa marraine Line Renaud ou Muriel Robin, qui lui ont rappelé de ne pas s'oublier, de profiter de la vie malgré cette épreuve, la mère de Martin Rey-Chirac (24 ans) répond qu'il s'agit de "deux choses différentes" : "J'ai eu une vie exceptionnelle, une chance incroyable de croiser des gens exceptionnels, d'essayer d'en profiter au maximum, d'en tirer le plus de leçons possibles, a-t-elle affirmé face caméra. Ce choix que j'ai fait, il m'a fait beaucoup grandir. J'espère que je suis une meilleure personne aujourd'hui qu'il y a quelques années."
Bien que très affaibli ses dernières années, passées reclu dans son domicile parisien du 4, rue de Tournon, Jacques Chirac est resté digne jusqu'à "son dernier souffle" : "Au travers de ces années ou il s'est fragilisé, de cet affaiblissement, il avait toujours un regard, un sens de la dignité qui était stupéfiant, s'est souvenue sa fille. C'est ça qui méritait qu'on se batte et c'est le choix que j'ai fait."