L'ancien ministre de l'intérieur Claude Guéant, 77 ans, s'est vu accorder une libération conditionnelle qui sera effective ce mercredi 9 février 2022, a déclaré son avocat. Il quittera la prison de la Santé où il est incarcéré depuis le 13 décembre dernier.
Ce lundi 7 février, la juge a décidé d'autoriser la remise en liberté (qui lui avait été refusé avant Noël) de l'ancien grand commis de l'État, sans bracelet électronique, à partir de mercredi, selon Me Philippe Bouchez El-Ghozi. En janvier, l'avocat avait fait valoir que son client avait "totalement payé" sa dette au Trésor public via des prêts consentis par ses proches et qu'en prison, sa "situation de santé (ne pouvait) que se dégrader, au regard de la triple pathologie" dont il souffre.
Il était reproché à L'ancien secrétaire général de l'Élysée sous Nicolas Sarkozy de ne pas faire les efforts nécessaires pour payer les sommes qu'il avait été condamné à verser en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. En effet, il avait été condamné pour complicité de détournement de fonds publics et recel, à deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, et 75.000 euros d'amende, ainsi qu'à 210.000 euros de dommages et intérêts à l'État. Alors qu'il avait commencé à effectuer cette peine sous le régime de libération conditionnelle, les manquements aux paiements de ses dettes avaient poussé les juges à révoquer une partie de son sursis et de sa libération, le 9 novembre 2021. Cette décision avait entraîné son incarcération un mois plus tard.
Enfin, Claude Guéant est entendu dans une autre affaire, celle des sondages de l'Élysée. Dans le cadre de cette dernière, il avait été condamné à un an d'emprisonnements dont huit mois ferme pour favoritisme, avec un mandat de dépôt différé. Ayant fait appel du jugement de cette dernière, il ne retournera pas en prison à sa sortie mercredi, avant la tenue d'un deuxième procès.