Clémentine Autain est doublement sous les projecteurs. La femme politique de 49 ans est régulièrement invitée pour défendre son parti LFI et désormais la Nupes dans le cadre des élections. D'abord présidentielles et maintenant pour les législatives, retrouvant notamment sa meilleure ennemie Rachida Dati sur les plateaux de télévision. Elle est aussi en promotion de son nouveau livre, Assemblées (éditions Grasset), un roman suivant le récit amoureux de trois femmes conquises par un homme politique. En interview pour le magazine Closer, elle se confie comme rarement, évoquant notamment son vécu et son enfance marquée par la disparition brutale sa mère.
Figure de la politique, Clémentine Autain avait pourtant démarré (très tôt) une carrière complètement différente. En effet, adolescente, elle s'était lancée comme chanteuse dans une troupe musicale, Abbacadabra, qui reprenait les airs du groupe mythique Abba. Elle marchait ainsi sur les traces de son père, le chanteur Yvan Dautin. Quid de sa mère ? La conseillère régionale d'Ile-de-France a perdu sa mère, la comédienne Dominique Laffin, un sujet qu'elle aborde avec sincérité, ayant écrit deux ans plus tôt un livre à son sujet et qui porte le nom d'un de ses films : Dites-lui que je l'aime. "Elle est décédée quand j'avais 12 ans et j'ai développé très tôt le sens de la responsabilité. Je me suis construite à l'opposé de mon modèle maternel, en essayant d'être une maman sécurisante pour mes enfants."
Aujourd'hui, elle est maman de deux bambins dont le père est Mikaël Garnier-Lavalley, conseiller de la ministre des Sports Valérie Fourneyron, nommé en 2014. Le couple est séparé, Clémentine Autain est à présent en couple avec un professeur de Seine-Saint-Denis, fière de sa famille recomposée de quatre enfants.
J'ai voulu être l'exact contraire de ma mère
Si elle accepte de parler ouvertement du suicide de sa mère, ce fut longtemps un sujet tabou, tant elle s'est construite en réaction à cette mère perdue, dépressive et alcoolique. "Ce n'est pas un livre thérapeutique, expliquait la députée dans le magazine Elle. Le but n'est pas d'aller mieux, mais plutôt, parce que j'ai des enfants qui me posent des questions, de retisser une filiation entre nous que j'ai longtemps refusée. Pour l'avoir vue sombrer, par angoisse de l'échec, j'ai voulu être l'exact contraire de ma mère."
L'hebdo féminin rapportait quelques-uns des excès de Dominique Laffin et des scènes que sa fille a subies comme cette couverture de Playboy, un shooting réalisé par manque d'argent. "Elle a 11 ans et traîne sa mère ivre morte dans un chariot à bagages autour de la gare de Lyon..." Dans On n'est pas couché en 2019, elle expliquait se sentir capable de comprendre ce que sa mère lui a transmis : "Une part de la liberté et de cet amour de la liberté qu'elle avait, qui était clair même si elle ne savait pas trop quoi en faire. L'amour de la liberté, une certaine joie, une certaine audace aussi, je pense que j'en ai pris vraiment ma part et que je lui dois. C'est énorme déjà de transmettre le goût de la liberté à son enfant."