A l'approche de la préparation estivale et de la reprise des hostilités en NFL début septembre, les 49ers de San Francisco et leur quarterback vedette Colin Kaepernick viennent de se voir enlever une grosse épine du pied. Inquiété par les accusations d'une jeune femme qui prétendait avoir été victimes d'abus sexuels, le maître à jouer de la franchise californienne, âgé de 26 ans, a été blanchi de tout soupçon par la police de Miami, en charge des investigations.
TMZ Sports avait rapporté au mois d'avril la plainte déposée par une jeune femme qui prétendait avoir été abusée le 1er de ce mois lors d'une soirée à l'appartement de Miami de Ricardo Lockette, wide receiver des Seattle Seahawks, présent au moment des faits avec Kaepernick et son coéquipier chez les 49ers, le receveur Quinton Patton. Dans sa déposition, pleine de zones d'ombre, elle expliquait avoir suivi les footballeurs au domicile de Lockette et pris part à une soirée bien arrosée, au cours de laquelle on lui aurait intimé de "taper dans le bong à marijuana". Sentant la tête lui tourner, elle allait au bout d'un moment s'allonger dans une chambre. D'après ses allégations, Colin Kaepernick l'aurait suivie et aurait commencé à l'embrasser, puis à la déshabiller jusqu'à ce qu'elle soit complètement nue. Il aurait alors quitté la chambre en disant qu'il allait revenir. La "victime" a fait savoir qu'il n'y avait pas eu rapport sexuel (elle a toutefois précisé avoir eu des relations sexuelles avec Kaepernick dans le passé), mais se souvient que, alors qu'elle était étendue sur le lit dans le plus simple appareil, Lockette et Patton ont passé la tête par la porte, histoire de jeter un coup d'oeil. Quant à la suite, le trou noir : la jeune femme s'est réveillée sur un lit d'hôpital, sans aucun souvenir de comment elle était arrivée là. Selon les autorités, ce sont les pompiers, appelés après minuit, qui l'auraient transportée aux urgences. Après la révélation de l'affaire, le très chrétien Kaepernick avait démenti en bloc que tout cela soit arrivé, et avait dénoncé des "affabulations".
Après enquête, la police de Miami a décidé qu'il n'y avait pas matière à donner suite au dépôt de plainte et déclaré qu'aucune charge ne serait retenue contre la star du foot US, finaliste du Super Bowl XLVII. Aucune "preuve crédible" quant à un comportement déplacé n'est venue étayer les allégations de la plaignante, a fait savoir le bureau du procureur de Miami. Selon des documents officiels auxquels TMZ Sports a eu acccès, le kit de viol administré n'a rien révélé d'anormal. Pire, les enquêteurs ont constaté que la plaignante avait eu un comportement des plus étranges le soir des faits prétendus, "se cognant la tête contre les murs de la chambre et donnant des coups de manière incontrôlable". Pire, à leur arrivée sur place, ils l'auraient vue "s'agiter comme si elle était en plein acte sexuel, sauf qu'il n'y avait personne d'autre dans la pièce" ; "quand elle a entendu la voix des agents, elle s'est mise à crier des propos incohérents sur Jésus et les démons", a-t-il encore été précisé. Etait-elle droguée ? Les analyses toxicologiques sont revenues négatives. Shootée aux sels de bain, ce que lesdits examens n'auraient pas pu permettre de découvrir ? Possible, mais peu probable. Lors de son dépôt de plainte (une semaine après le soir concerné), elle avait expliqué avoir "préparé son corps" et acheté des préservatifs en vue d'avoir des rapports sexuels avec Kaepernick.
Le quarterback a confirmé qu'il connaissait effectivement la jeune femme, rencontrée en 2013 à Atlanta, et qu'il avait eu des relations sexuelles avec elle à l'époque. Quelque temps après, le 1er avril 2013, elle l'avait appelé et lui avait dit qu'elle était enceinte de lui. Un canular de mauvais goût suite auquel le sportif a changé de numéro et tenté de couper les ponts. Elle s'est alors mise à le harceler via les réseaux sociaux - les enquêteurs ont même retrouvé une vidéo de la femme en question topless, le corps peint aux couleurs du maillot de Colin Kaepernick. La thèse de troubles obsessionnels s'avère donc de loin la plus privilégiée : le soir de l'incident, l'enquête a établi qu'elle s'était déshabillée d'elle-même et s'était présentée devant Kaepernick alors que celui-ci se trouvait sur la terrasse avec une autre femme, avant d'aller dans la chambre tandis que l'athlète quittait les lieux.
Via Twitter, Colin Kaepernick a réagi à cette issue favorable : "Depuis le premier jour, j'ai dit que je ne ferais jamais les choses qu'on a inventées à mon sujet. Je suis heureux que ce problème soit résolu. Place au football."