Dimanche soir, alors que Neymar faisait ses grands débuts en Ligue sous les couleurs du PSG, son ancien club le FC Barcelone recevait le Real Madrid dans le cadre de la Supercoupe d'Espagne. Un match remporté par les Madrilènes sur le score de 3 buts à 1, mais entaché par l'exclusion de Cristiano Ronaldo, auteur d'un but fabuleux.
L'international portugais, qui avait écopé d'un carton jaune pour avoir enlevé son maillot afin de célébrer son but, en a reçu un deuxième synonyme de rouge après avoir simulé une faute, avant de pousser l'arbitre de la rencontre. Un geste bien malheureux car l'attaque du Real risquait gros.
Et la sanction n'a pas tardé. Le jeune père de famille sera suspendu pour les cinq prochaines rencontres. L'attaquant portugais de 32 ans est suspendu d'un match pour son exclusion (sanction inévitable et réglementaire) ainsi que de quatre matches pour avoir légèrement poussé l'arbitre "en signe de désapprobation", a précisé le juge de compétition de la fédération espagnole (RFEF) dans sa décision rendue lundi 14 août.
Le juge estime que CR7, connu pour son sang chaud, a eu une "réaction injustifiée et disproportionnée" envers l'arbitre et que la sanction est appropriée, alors que le Real avait plaidé un "acte purement instinctif". Ronaldo venait de recevoir un second carton jaune à la 82e minute pour une chute dans la surface adverse sous la pression de Samuel Umtiti, considérée comme une simulation par l'arbitre Ricardo de Burgos Bengoetxea.
Le Real Madrid a bien évidemment fait appel, ne comprenant par la décision de l'arbitre d'infliger un deuxième jaune au héros du soir. "C'est une action où il est déséquilibré, il ne simule à aucun moment", a déclaré son capitaine Sergio Ramos. Selon le club de la capitale, le Barça aurait même dû être sanctionné d'un pénalty. De son côté, le coach Zinédine Zidane avait également jugé le second carton jaune "un peu sévère", mais l'entraîneur français avait affirmé ne pas vouloir (s'en) "prendre à l'arbitre".
Mais le Real a vu sa demande rejetée par le juge de compétition de la RFEF, ce dernier rétorquant que les preuves de la faute n'étaient "pas aussi évidentes ni irréfutables que ne le manifeste le Real Madrid" et que ce second carton jaune était justifié. Cristiano Ronaldo écope également de deux amendes d'un total de 3 805 euros pour cet acte de "violence légère", tandis que le Real devra payer 1 750 euros. Selon le règlement de la RFEF, ce genre de geste envers les arbitres est passible d'une suspension de quatre à douze rencontres, mais c'est souvent la sanction la plus légère qui a été prononcée dans les cas précédents. En cas d'agression d'un arbitre, le code disciplinaire de la RFEF prévoit une suspension minimale de trois mois.
Le buteur-vedette du Real devrait ainsi rater, en plus du match retour mercredi au stade Santiago-Bernabeu contre le Barça, les rencontres de championnat contre le Deportivo La Corogne, Valence, Levante et la Real Sociedad. Il pourra en revanche jouer pour la première journée de la phase de groupes de Ligue des champions le 12 ou 13 septembre.
Août sera donc un mois noir pour Cristiano, qui sera bientôt papa d'un quatrième enfant. Quelques jours avant le match, au lendemain de sa comparution devant une juge espagnole pour une fraude fiscale présumée de 14,7 millions d'euros, il avait écrit sur Instagram: "Ce qui dérange les gens, c'est mon génie. Les insectes attaquent seulement les lampes qui brillent!!!!". L'attaquant était alors sur le départ, évoquant son désir de revenir en Angleterre pour échapper au fisc.