Il pensait s'attirer la sympathie du peuple madrilène, c'est raté...
En déclarant dimanche après le match remporté face à Grenade où il avait inscrit un doublé qu'il était "triste pour des raisons professionnelles", Cristiano Ronaldo a obtenu tout l'inverse de ce qu'il espérait.
Sa déclaration s'est accompagnée de nombreuses rumeurs provoquant la polémique et aujourd'hui, il apparaît, à tort ou à raison, que le Portugais n'est motivé que par l'appât du gain. Le joueur de 27 ans serait en effet insatisfait de ses 10 millions d'euros de salaire annuel net d'impôts. Mais dans un pays où le chômage dépasse les 20% de la population, ces caprices de star ne passent pas. Prenant subitement conscience du tollé qu'il avait provoqué, Cristiano Ronaldo a donc décidé de mettre les choses au clair, ou presque. Il s'est ainsi fendu d'un petit communiqué sur sa page Facebook, dans lequel il nie vouloir une augmentation de salaire et assure à tous les supporters qu'il se donnera toujours à fond pour les Merengue, quelle que soit sa situation personnelle.
"Le fait que je me sente triste et que j'aie exprimé cette tristesse a provoqué un énorme remous. Je suis accusé de vouloir plus d'argent, mais un jour, il sera démontré que ce n'est pas le cas. Aujourd'hui, je veux garantir aux fans du Real Madrid que ma motivation, mon dévouement, mon implication et ma volonté de remporter toutes les compétitions ne seront pas affectés. J'ai trop de respect pour moi-même et pour le Real Madrid pour ne jamais donner moins au club que ce que je suis capable de faire", peut-on lire ainsi.
Du côté de ses coéquipiers, où il n'a pas toujours eu le soutien ni le rôle espéré, Cristiano Ronaldo ne trouve pas un front uni derrière lui. "Si Cristiano a besoin de tendresse, nous lui en donnerons", déclarait Alvaro Arbeloa. Xavi Alonso, taulier du vestiaire et du milieu de terrain madrilène, se révélait moins compatissant : "Chacun est comme il est... Mais moi, je suis content !" Quant à Iker Casillas, capitaine emblématique de la Maison Blanche, son silence en disait plus qu'un long discours.
Car CR7 a même réussi à provoquer la colère de son placide boss Florentino Pérez, outré par les demandes du buteur auteur de 150 buts en 149 matches avec la liquette du Real sur le dos. Selon le site Elconfidencial.com, une discussion aurait eu lieu entre le joueur et son représentant Jorge Mendez, Florentino Pérez et le directeur général Angel Sanchez. "Pourquoi me dis-tu cela maintenant que le marché des transferts est clos ? Si tu veux partir, pourquoi n'es-tu pas venu la semaine dernière ?", demandait alors le président merengue. Loin de se douter du tohu-bohu qu'il était sur le point de provoquer, Cristiano Ronaldo cherche aujourd'hui à désamorcer la bombe. S'il se murmure dans la coulisse que tout s'arrangera, pas sûr cependant que les supporters madrilènes oublient l'affaire aussi vite.
L'accueil s'annonce chaud pour le prochain match au Santiago Bernabéu.