Rendez-vous été pris ce mardi, à 9h50, et la justice espagnole n'avait pas la volonté d'être conciliante. Ainsi, Cristiano Ronaldo n'a pas été autorisé à entrer dans le tribunal par une porte dérobée et sa demande de comparution par vidéoconférence lui a également été refusée. Le footballeur de 33 ans a donc affronté les journalistes auxquels il n'a pas accordé un mot.
En juin dernier, Cristiano Ronald scellait un accord avec la justice espagnole alors qu'il était accusé de fraude fiscale à la suite d'une enquête du parquet lancée en 2017. Ce nouveau rendez-vous était uniquement destiné à formaliser les choses. Le quintuple Ballon d'or, transféré durant l'été 2018 à la Juve, était accusé d'avoir utilisé un montage de sociétés basées à l'étranger – aux îles Vierges britanniques et en Irlande, où les taux d'imposition sont très bas – pour éviter de payer ses impôts en Espagne, relate l'AFP. Résultat : il a écopé d'une amende de 18,8 millions d'euros et d'une peine de 23 mois de prison qu'il n'aura pas à purger. En Espagne, les peines jusqu'à deux ans de prison ne sont généralement pas appliquées aux personnes sans antécédents judiciaires, ajoute l'AFP.
Après cette audience qui a duré très peu de temps, le juge va rendre formellement sa décision dans la journée, selon un porte-parole du tribunal. À la sortie du tribunal, le footballeur, lunettes de soleil sur le nez et tout habillé de noir, est reparti main dans la main avec sa compagne Georgina Rodriguez, la moue nettement plus boudeuse qu'à l'arrivée.
Si, côté fraude les choses sont réglées, le footballeur est toutefois toujours dans le collimateur de la justice dans le cadre des accusations de viol dont il fait l'objet. Cristiano Ronaldo, qui nie les faits, est sous le coup d'une enquête ouverte en octobre aux États-Unis après les accusations portées par un ancien mannequin américain. Il doit se soumettre à un test ADN.
Thomas Montet