Ce n'est pas la première fois que Cristiano Ronaldo se retrouve confronté à des accusations de viol mais cette nouvelle affaire promet d'égratigner sérieusement son image.
À la fin du mois de septembre, une femme de 34 ans nommée Kathryn Mayorga, a affirmé dans une plainte déposée dans l'État du Nevada que Ronaldo l'avait sodomisée de force le 13 juin 2009 et avait exercé des pressions pour lui faire signer un accord financier la contraignant au silence. L'agression, qu'elle a également évoquée au cours d'une interview accordée au journal allemand Der Spiegel, se serait déroulée dans une chambre du Palms Hotel de Las Vegas.
Quelques heures après leur rencontre, Cristiano Ronaldo aurait demandé à la jeune femme âgée de 24 ans à l'époque de le rejoindre avec d'autres personnes, notamment dans le bain à remous de sa suite. Celle-ci n'ayant pas de maillot de bain, il lui aurait proposé un short de sport et un T-shirt et l'aurait conduite à la salle de bain pour qu'elle puisse se changer. Selon ses dires, c'est pendant qu'elle se déshabillait que le footballeur a fait irruption dans la salle de bain, sexe apparent, pour lui demander une fellation. Kathryn Mayorga dit avoir refusé et demandé à quitter les lieux. Au moment de sortir de la salle de bain, l'attaquant portugais de 33 ans l'aurait poussée sur le lit pour tenter d'avoir une relation sexuelle avec elle. Alors qu'elle se protégeait le sexe de ses mains pour éviter d'être pénétrée, il l'aurait sodomisée malgré ses "non" à répétition.
Après cette soirée, une "médiation privée" aurait été organisée entre des représentants de Ronaldo d'un côté, la plaignante, "déséquilibrée émotionnellement", et son avocat de l'autre.
À l'issue de discussions décrites comme très éprouvantes pour la jeune femme par ses avocats, une transaction financière avait été conclue, accordant un versement de 375 000 dollars en échange d'une confidentialité absolue sur les faits présumés ou l'accord, ainsi que l'abandon de toute procédure.
Pour les avocats de Kathryn Mayorga, cet accord est nul et non avenu, notamment en raison de l'état psychologique de leur cliente à l'époque et des pressions exercées à son encontre. Des "abus de faiblesse sur personne vulnérable" qui visaient, selon la plainte, à stopper l'enquête et à soustraire le footballeur à d'éventuelles poursuites judiciaires.
Une équipe de "spécialistes de la protection de la réputation" engagée par Ronaldo aurait notamment menacé de diffuser des informations selon lesquelles la jeune femme avait sciemment eu une relation sexuelle avec le footballeur dans le but de le faire chanter.
Fake news
Cet argument a été utilisé dimanche 30 septembre 2018 par Cristiano Ronaldo sur son compte Instagram, dans une vidéo publiée en stories qu'il a rapidement supprimée. La séquence a pourtant été captée et largement diffusée sur la Toile. Le compagnon de Georgina Rodriguez et père de quatre enfants (Cristiano Jr, 8 ans, les jumeaux Eva et Mateo, 1 an, et Alana Martina, 1 an en novembre prochain) qualifie ces accusations de "fake news".
Malgré le démenti de l'attaquant star de la Juventus de Turin, la police de Las Vegas a annoncé lundi 1er octobre avoir rouvert l'enquête. Le 13 juin 2009, la plaignante avait bien dénoncé un viol présumé à la police de Las Vegas, et fait l'objet d'un examen médical. "Mais à l'époque où la déposition avait été prise, la victime n'avait pas fourni aux détectives ni le lieu de l'incident ni la description du suspect", a souligné la police de Las Vegas, en réponse à une question de l'AFP sur cette affaire. Kathryn Mayorga s'était en effet abstenue de citer nommément Cristiano Ronaldo, se contentant d'évoquer "un joueur de football célèbre", et la procédure avait tourné court.