Daniel Auteuil en avril 2011 dans Vivement dimanche© Angeli
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"Bavard mais poli," c'est ainsi qu'Eric Libiot, journaliste de L'Express, décrit Daniel Auteuil, 61 ans, qui lui a accordé une entrevue pour la sortie de La Fille du puisatier ce 20 avril, oeuvre qui a fait l'objet d'une avant-première chaleureuse il y a quelques jours. L'acteur devenu réalisateur parle de son travail avec beaucoup d'enthousiasme et plonge dans son passé avec plaisir, ne jouant pas la carte de la langue de bois, ne refusant pas de parler de son expérience de chanteur !
S'attaquer au remake d'une oeuvre de Marcel Pagnol, voilà qui est ambitieux. Daniel Auteuil, dans la peau d'un cinéaste, est forcément attendu, avec des fleurs ou au tournant : "Comme acteur, j'étais assez peinard, car le responsable, c'est le metteur en scène. Cette fois, je monte au créneau. J'ai tout voulu, j'assume tout. Je serai sûrement touché par les critiques." Féru de Pagnol dont l'univers lui plaît tant, lui qui a joué dans Jean de Florette et Manon des sources, Daniel Auteuil explique en quoi il est proche de cet artiste : "C'est à la fois ma culture et mon éducation. La fierté d'être ouvrier, de n'avoir besoin de personne, de s'assumer." Passionné, il a même signé pour réaliser, l'année prochaine, la trilogie Marius, Fanny, César, avec quelques précisions : "Si personne ne va voir La Fille du puisatier, je ne tournerai pas cette trilogie."
Dans ce film, Daniel Auteuil a fait participer son tout jeune fils, Zachary. Le journaliste s'emmêle les pinceaux et, en parlant de la famille, lui demande si c'est bien son petit-fils qui joue dans son film. Loin de se vexer, il rebondit sur le sujet : "Ce n'est pas grave, j'avais un copain qui a eu une fille vers l'âge de 60 ans. Un jour, il se promène avec elle et un garde champêtre l'aborde : 'Alors ma petite, tu te promènes avec ton grand-père ?' Le gars lui dit qu'il n'est pas son grand-père. Et le garde champêtre rétorque : 'Oh ! Arrière-grand-père alors ?' Donc vous voyez, je suis prêt à tout entendre."
Daniel Auteuil en vient à parler de la chanson, lui qui a enregistré deux disques et dont les parents, Henri et Yvonne, étaient chanteurs lyriques d'opéras et d'opérettes : "Mais c'était en attendant qu'il se passe un truc. J'ai le souvenir d'avoir souffert. J'ai un problème de rythme et, quand je chantais en direct, j'étais obligé de compter la mesure, ce qui n'est pas très pratique. Il fallait être musicie, je ne le suis pas. Coup de bol, à ce moment-là, un de mes films sort, Jean de Florette. J'ai senti qu'il allait se passer quelque chose ; j'ai arrêté la chanson." Retrouvez ci-dessus le titre Que la vie me pardonne, pour mieux apprécier le travail musical de Daniel Auteuil.
La star du cinéma a un regard très lucide sur sa carrière marquée par douze nominations et deux César : "A une époque, à la fin des années 1980, j'ai essayé de me faire rare. J'ai voulu imiter Isabelle Adjani. Elle s'était arrêtée et tout le monde réclamait son retour. Mais ça n'a servi à rien, tout le monde se foutait que je sois rare. [...] J'ai pensé que c'était fini. Un an sans tourner. Avec un enfant [Aurore Auteuil, fille qu'il a eue avec Anne Jousset]. Puis, on me propose deux films : Trois hommes et un couffin et Jean de Florette. Marrant hein ? Il s'est produit un miracle. Coluche refuse Jean de Florette. Simone Signoret dit à Yves Montand : tu vas jouer un vieux, il te faut un mec vif en face. Exit Jacques Villeret, qui était pressenti." Puis on connaît la suite et le succès qu'il aura. Prochainement, on le verra dans La Mer à boire de Jacques Maillot.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine L'Express du 20 avril et en cliquant ici.
S'attaquer au remake d'une oeuvre de Marcel Pagnol, voilà qui est ambitieux. Daniel Auteuil, dans la peau d'un cinéaste, est forcément attendu, avec des fleurs ou au tournant : "Comme acteur, j'étais assez peinard, car le responsable, c'est le metteur en scène. Cette fois, je monte au créneau. J'ai tout voulu, j'assume tout. Je serai sûrement touché par les critiques." Féru de Pagnol dont l'univers lui plaît tant, lui qui a joué dans Jean de Florette et Manon des sources, Daniel Auteuil explique en quoi il est proche de cet artiste : "C'est à la fois ma culture et mon éducation. La fierté d'être ouvrier, de n'avoir besoin de personne, de s'assumer." Passionné, il a même signé pour réaliser, l'année prochaine, la trilogie Marius, Fanny, César, avec quelques précisions : "Si personne ne va voir La Fille du puisatier, je ne tournerai pas cette trilogie."
Dans ce film, Daniel Auteuil a fait participer son tout jeune fils, Zachary. Le journaliste s'emmêle les pinceaux et, en parlant de la famille, lui demande si c'est bien son petit-fils qui joue dans son film. Loin de se vexer, il rebondit sur le sujet : "Ce n'est pas grave, j'avais un copain qui a eu une fille vers l'âge de 60 ans. Un jour, il se promène avec elle et un garde champêtre l'aborde : 'Alors ma petite, tu te promènes avec ton grand-père ?' Le gars lui dit qu'il n'est pas son grand-père. Et le garde champêtre rétorque : 'Oh ! Arrière-grand-père alors ?' Donc vous voyez, je suis prêt à tout entendre."
Daniel Auteuil en vient à parler de la chanson, lui qui a enregistré deux disques et dont les parents, Henri et Yvonne, étaient chanteurs lyriques d'opéras et d'opérettes : "Mais c'était en attendant qu'il se passe un truc. J'ai le souvenir d'avoir souffert. J'ai un problème de rythme et, quand je chantais en direct, j'étais obligé de compter la mesure, ce qui n'est pas très pratique. Il fallait être musicie, je ne le suis pas. Coup de bol, à ce moment-là, un de mes films sort, Jean de Florette. J'ai senti qu'il allait se passer quelque chose ; j'ai arrêté la chanson." Retrouvez ci-dessus le titre Que la vie me pardonne, pour mieux apprécier le travail musical de Daniel Auteuil.
La star du cinéma a un regard très lucide sur sa carrière marquée par douze nominations et deux César : "A une époque, à la fin des années 1980, j'ai essayé de me faire rare. J'ai voulu imiter Isabelle Adjani. Elle s'était arrêtée et tout le monde réclamait son retour. Mais ça n'a servi à rien, tout le monde se foutait que je sois rare. [...] J'ai pensé que c'était fini. Un an sans tourner. Avec un enfant [Aurore Auteuil, fille qu'il a eue avec Anne Jousset]. Puis, on me propose deux films : Trois hommes et un couffin et Jean de Florette. Marrant hein ? Il s'est produit un miracle. Coluche refuse Jean de Florette. Simone Signoret dit à Yves Montand : tu vas jouer un vieux, il te faut un mec vif en face. Exit Jacques Villeret, qui était pressenti." Puis on connaît la suite et le succès qu'il aura. Prochainement, on le verra dans La Mer à boire de Jacques Maillot.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine L'Express du 20 avril et en cliquant ici.