Cinq ans après Bienvenue chez les Ch'tis, le duo Kad Merad / Dany Boon se reforme à l'écran pour Supercondriaque. Mais les deux hommes se sont-ils vraiment quittés ? A en croire le réalisateur, producteur, acteur, scénariste et monteur du film, Dany Boon, la réponse est non. Toutefois, le Ch'ti se félicite de ce tandem toujours aussi lié et efficace. "J'ai redécouvert le plaisir et notre complicité qu'on a et qui ne s'explique pas, qui est très naturelle et spontanée", confie le comédien et humoriste, au micro d'Europe 1, où il était, avec Kad, l'invité de Nikos Aliagas dans Les Incontournables.
Pour Kad Merad, la réussite du film tient aussi dans le fait que le duo "continue de se surprendre" au beau milieu des prises. Tous deux en promotion, enchaînant plateaux TV, junkets et autres interviews, ils ne se lâchent pas d'une semelle et savourent à chaque minute cette complicité.
Supercondriaque raconte l'histoire de Romain Faubert (Dany Boon), un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n'a ni femme ni enfant. Le métier qu'il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n'arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska (Kad Merad), qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu'il regrette aujourd'hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s'en débarrasser définitivement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l'aider à trouver la femme de sa vie. Il l'invite à des soirées chez lui, l'inscrit sur un site de rencontre, l'oblige à faire du sport, le coach même sur la manière de séduire et de se comporter avec les femmes. Mais découvrir la perle rare qui sera capable de le supporter et qui par amour l'amènera à surmonter enfin son hypocondrie s'avère plus ardu que prévu...
Sujet tout aussi piquant dans le film que sérieux dans la vraie vie, l'hypocondrie est originallement traitée par Dany Boon, qui n'hésite pas à pointer du doigt quelques victimes collatérales de cet handicap. Lorsque Nikos Aliagas entame un court listing des artistes touchés par l'hypocondrie, des plus vieux comme Molière, à des acteurs comme Michel Blanc, il n'oublie pas Michel Drucker, hypocondriaque assumé. "Michel Drucker c'est notre maître à tous. Le pape de l'hypocondrie", avoue malicieusement Dany Boon, déclenchant le rire. Et Woody Allen ? "Ah oui, lui il est vraiment malade. Excusez-moi, mais il va vraiment pas bien", lâche Kad Merad devant un Nikos hilare, en référence aux accusations d'agressions sexuelles dont le réalisateur new-yorkais fait l'objet.
"Supercondriaque", en salles le 26 février.