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Delphine Jubillar fait-elle partie de la soixantaine de femmes tuées par leur conjoint cette année ? Disparue depuis le 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, près d'Albi (Tarn), l'infirmière n'a toujours pas été retrouvée, ni vivante, ni morte. Depuis, l'enquête s'est concentrée sur son ex-mari avec qui elle était en instance de divorce, Cédric Jubillar, père de ses enfants de 2 et 6 ans.
Cédric Jubillar, suspect principal, maintenu en détention
Interpellé le 16 juin dernier sur son lieu de travail, cet homme de 33 ans a été placé en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse. Il est suspecté d'avoir joué un rôle majeur dans la disparition de Delphine Jubilllar et éventuellement dans sa mort. Dernièrement, la cour d'appel de Toulouse a décidé de maintenir le plaquiste en détention, rejetant ainsi sa demande de mise en liberté. "Des indices graves et concordants rendent vraisemblable qu'il ait participé au meurtre de son épouse", a estimé la présidente. La famille de la victime sait désormais "qu'il s'agit vraisemblablement d'un meurtre" et non d'un enlèvement, encore moins une disparition volontaire, estimait Me Laurent Nakacje Haarfi, avocat de la famille.
Pour l'heure, la cour d'appel a clairement écarté la thèse d'un accident, d'une mauvaise rencontre, d'un enlèvement ou encore d'un suicide. Le maintien en détention de Cédric Jubillar, unique suspect dans l'affaire, assure qu'aucune preuve ne sera détériorée et qu'aucun témoin ne sera victime de pressions. Son inculpation repose sur l'exploitation des téléphone portables des principaux protagonistes.
La fuite dans la presse de plusieurs éléments - ce que déplore la défense - nous donne plus d'éléments sur l'hypothétique culpabilité de Cédric Jubillar. La mère du suspect expliquait pendant sa garde à vue que son fils lui avait avoué ses intentions : "Je vais la tuer, je vais l'enterrer et personne ne la retrouvera".
Les chiens sont revenus seuls, il ne s'inquiète pas
Pour l'heure, la défense continue de demander à ce que d'autres pistes soient exploitées. Cédric Jubillar avait déjà raconté sa version des faits. Delphine Jubillar serait partie seule, à 23 heures, en plein confinement, pour promener leurs deux chiens avec sa doudoune blanche et son téléphone portable. Les deux chiens seraient revenus seuls au domicile, sans elle. Il assure avoir ensuite été réveillé par les pleurs de sa fille aux alentours de 4 heures du matin. C'est là qu'il se serait rendu compte de la disparition de son ancienne épouse et aurait contacté ses proches, sans la retrouver, avant d'appeler la police.