Colomban et Marie, les parents du petit Émile, ont reçu les journalistes de Famile Chrétienne "dans la cuisine rustique de leur maison, aux côtés des grands-parents maternels d'Émile". Eux, tant critiqués de se murer dans le silence depuis la disparition du petit garçon, le 8 juillet dernier, parlent enfin.
"Submergés par le chagrin et l'angoisse", ils continuent néanmoins "d'espérer". Un espoir qu'ils tentent de conserver alors qu'ils imaginent "forcément le pire". "On ne peut s'empêcher d'espérer", confirme le père. Un quotidien fait d'attente qui est très compliqué pour la famille. "Parfois, nous sommes submergés par le chagrin et l'angoisse. On désespère un moment, et ensuite on est comme soulevés par l'espérance", a expliqué Marie. Ce qui leur permet de continuer à ne pas sombrer est donc l'espoir et leur croyance fervente en Dieu. "Nous continuons à implorer le Seigneur. Nous ne tournons pas la page et nous continuons à espérer", a indiqué le père d'Émile. La famille toute entière demande "à Dieu un miracle".
Le clan du jeune Émile a aussi fait savoir qu'elle faisait "confiance au travail des gendarmes chargés de l'enquête". "Depuis le début, ils ont fait preuve d'un grand professionnalisme et de beaucoup d'empathie", indique-t-il.
Depuis le début de l'affaire, la famille ne s'était jamais exprimée ce qui, pour certains, semblait suspect. Même au village du Vernet leurs agissements, ou plutôt leur silence, faisaient jaser. "Ce ne sont pas des gens qui se mélangent", avait déclaré un voisin à Ouest-France. Même lorsque la famille d'Émile se permet une sortie pour occuper la petite soeur, Alaïs, qui a un an, cette dernière n'échangeait pas avec les membres de la communauté. "Ils ne parlent à personne, sauf au maître-nageur", avait confirmé une habitante à BFMTV.
François Balique, le maire de la ville, avait pour sa part pris la défense du clan. "Cette famille est avant tout victime. Et le fait qu'ils soient croyants ou qu'ils aient telle opinion politique, n'a rien à voir avec l'affaire", avait-il déclaré.