Cela fait trois mois, déjà, que le petit Emile a disparu du jardin de ses grands-parents. L'enquête prend peu à peu un nouveau tournant. Plus le temps passe et plus les investigations se tournent, non pas vers un enfant de 2 ans bien vivant, mais vers un corps recouvert des empreintes du coupable. Alors que le changement de saison pourrait tout changer, il est désormais l'heure de prendre un peu de recul vis-à-vis du hameau du Haut-Vernet. C'est en laboratoire que les choses se passent... pour l'instant.
On va vérifier à qui appartient la ligne
Avant de retourner massivement sur le terrain quand la transformation de la végétation due aux saisons permettra de voir les choses différemment, un travail titanesque d'analyses est en cours. Tous les éléments collectés lors des battues et des perquisitions sont décortiqués, selon les informations du journal 20 Minutes, tout particulièrement ce qui concerne la téléphonie. 1600 lignes auraient borné dans le secteur de la disparition d'Emile, le samedi 8 juillet 2023. "Pour chacune d'elles, on va vérifier à qui appartient la ligne, quand elle a borné, quel a été son trajet, explique François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Les personnes sont ensuite convoquées, il faut analyser si leur emploi du temps est cohérent, leurs antécédents."
Ils font partie des dernières personnes à l'avoir vu
Cette partie de l'enquête pourrait prendre des mois et des mois. Et la famille du petit Emile n'est pas épargnée. "Ils font partie des dernières personnes à l'avoir vu, c'est normal d'explorer cette hypothèse, ajoute François Daoust. Malheureusement, sans même parler de crime, on voit parfois un accident domestique maquillé en disparition." Les maisons des proches de l'enfant, leurs véhicules... tout a été soigneusement fouillé. Leur téléphonie et leurs déplacements ont aussi été étudiés. "Généralement en trois mois, s'il n'y a pas de garde à vue, c'est qu'on n'a rien trouvé de déterminant, précise toutefois l'ancien directeur de l'IRCGN. Mais tout peut évidemment changer..."