Rongé par l'attente, le doute et la peur, les parents d'Émile, Marie et Colomban, ont diffusé via le média Famille chrétienne, un message déchirant ce 24 novembre 2023. Une date très particulière puisqu'il s'agit de l'anniversaire de leur fils disparu depuis le 8 juillet dernier. Aucun indice n'a fait surface depuis quatre mois, seulement des hypothèses et des prières.
"Comprenez notre détresse, dites-nous où est Émile", ont plaidé les parents de l'enfant qui a disparu alors qu'il se trouvait avec ses grands-parents et une partie de sa famille dans leur maison de vacances. "Par pitié, s'il est vivant, ne nous laissez pas vivre sans lui, rendez-le-nous ! Par pitié, s'il est mort, dites-nous où il se trouve, rendez-le-nous, ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir !", a déclaré la mère du petit garçon. "Tout cela, vous pouvez le faire de mille manières, même anonymement, sans avoir à vous dénoncer, mais ne nous laissez pas vivre le restant de nos jours, ainsi que nos familles, avec cette affreuse angoisse qui nous broie le coeur", ajoute-t-elle.
Depuis le début de l'affaire, les jeunes parents d'Émile et leurs proches, très pieux, ont décidé de s'exprimer uniquement à travers le média Famille chrétienne. C'est dans ce journal que les parents désespérés avaient fait part de leur émotion pour la première fois publiquement.
Le 8 juillet 2023, à 17h15, Emile a été aperçu pour la dernière fois par deux voisins dans une ruelle du Haut-Vernet, hameau de 25 habitants à 1 200 mètres d'altitude, sur les flancs du massif des Trois Évêchés (Alpes-de-Haute-Provence), où il venait d'arriver pour les vacances d'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels, où se trouvaient également ses nombreux oncles et tantes. Ses parents habitent La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône) et n'étaient pas présents ce jour-là.
Malgré les multiples recherches lancées pour le retrouver, sa disparition n'a toujours pas été élucidée. Fin juillet, l'enquête, d'abord confiée au parquet de Digne-les-Bains puis transférée à des juges d'instruction d'Aix-en-Provence, a basculé sur une qualification criminelle "d'enlèvement" et "séquestration". Depuis, les investigations se poursuivent sans relâche et aucune piste n'est écartée. Dernièrement, plusieurs maisons ont été perquisitionnées dans le cadre de l'enquête.