Trois mois et demi sans nouvelle de son enfant paraît une éternité. C'est pourtant bien ce que vivent Colomban et Marie, les parents du petit Émile, deux ans et demi, disparu au Haut-Vernet en juillet dernier après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents. Malgré les battues, le travail acharné des enquêteurs et les quelques témoignages recueillis par les autorités, rien n'a permis jusqu'à présent de remettre la main sur le petit garçon.
Une piste concernant un adolescent du hameau a néanmoins été étudiée. Le jeune homme de 16 ans, agriculteur connu pour conduire assez dangereusement son tracteur, a été entendu et sa maison perquisitionnée. La thèse de l'accident agricole était un temps évoquée, allant jusqu'à supposer la présence du petit garçon dans une botte de foin. Mais aucun élément n'a été retrouvé au domicile du jeune homme.
Cette éventualité représentait un espoir pour les parents d'Emilie, Marie et Colomban, qui voyaient là l'opportunité d'avoir peut-être (et enfin) des réponses à toutes les questions qu'ils se posaient. Où est leur fils, que lui est-il arrivé ? Trois mois et demi après la disparition d'Emile, le mystère n'est toujours pas résolu. La mère avait même été interceptée à son domicile par une chaîne de télé. Et sa réponse traduisait toute sa détresse : "Si on estime que c'est nécessaire, on parle. Et sinon, non. On vient vers vous si on n'en a envie."
Très dur pour eux
Restés un temps dans la commune du Haut-Vernet pour tenter de retrouver leur petit garçon, les parents d'Emilie ont fini par rentrer chez eux, dans la maison familiale de la Bouilladisse, une commune des Bouches-du-Rhône, à la fin du mois d'août. Et comme l'a fait savoir le magazine Valeurs Actuelles, regagner leur domicile a été une épreuve : "Quitter les lieux de la disparition, retrouver la chambre d'Émile, ses jouets éparpillés, son lit désormais vide... Ça a été très dur pour eux", raconte un proche.
Si Marie, la maman d'Emilie, décrite comme "détruite", reste optimiste et "garde espoir de retrouver un jour son enfant", son père est quant à lui bien moins positif. Il se prépare même "au pire : ne jamais savoir ce qu'il est advenu de leur fils."