C'est un mystère qui tient la France en alerte depuis le 8 juillet dernier : où est le petit Émile, qui a brusquement disparu au Haut-Vernet alors qu'il était sous la surveillance de ses grands-parents ? Pour le moment, et malgré une enquête poussée, la cellule de gendarmes qui a été mise sur le dossier n'a pas avancé et ne s'interdit toujours pas de piste.
Et notamment celle de la famille du petit garçon, qui intrigue médias et enquêteurs. En effet, si les parents du petit garçon, Colomban et Marie, sont très jeunes et n'ont qu'une vingtaine d'années, les grands-parents, à qui le petit garçon avait été confié, sont à la tête d'un très grand clan : parents de dix enfants, qu'ils élèvent dans la religion et qui ne sont pas scolarisés à l'école, ils sont connus pour leur côté traditionnel, qui leur a valu d'être qualifié d'être "sectaires" par certains voisins.
Mais c'est surtout le grand-père, Philippe, qui fait partie des personnes les plus étudiées : le quinquagénaire, père de Marie, est un ostéopathe réputé de La Bouilladisse, où vit toute la famille. Cependant, il serait, selon les témoins cités par nos confrères de Paris Match, "sévère" et parfois "colérique".
"Main leste"
Dans Le Nouveau Détective, un autre témoin va encore plus loin : "Philippe avait la main leste sur ses enfants. Il a pu vouloir punir Emile d'avoir désobéi, le suivre jusqu'à la cabane et lui donner une gifle trop forte...". Il aurait d'ailleurs "reproché à Colomban [NDLR : le père d'Émile] de ne pas être assez sévère avec Émile", réputé pour être un enfant très précoce mais parfois distrait et capable de "suivre les papillons" sans se préoccuper du reste.
D'ailleurs, on apprenait récemment que lors de la journée avant le drame, le petit garçon avait agacé sa famille en répétant qu'il voulait aller jouer dans la cabane à peine installée chez les voisins. Alors, sa disparition aurait-elle un rapport avec cette insistance ? Ou plutôt avec le caractère de son grand-père ?
En tout cas, c'est son attitude, tout autant que celle de Colomban, qui avait été particulièrement remarquée le soir des premières battues : "Ils étaient vraiment nonchalants, l'ambiance était bizarre, le père fumait la pipe, ça m'a marqué, c'était comme si on ne recherchait pas un enfant vivant", racontait un témoin choqué. Bien sûr, si toutes les conjectures des témoins sont à prendre avec des pincettes, plus les jours passent, plus le mystère s'épaissit...