L'enquête suit son cours mais elle n'en finit plus. Et elle ne débouche, pour l'heure, sur aucun résultat concret. Le petit Émile, 2 ans et demi à l'époque de sa disparition, s'est évaporé du jardin de ses grands-parents, au Haut-Vernet, le samedi 8 juillet 2023. Six mois plus tard, l'enfant n'a toujours pas été retrouvé. Alors que les choses pourraient prendre une nouvelle tournure en raison des prochains changements météo, les gendarmes de la Seyne-les-Alpes poursuivent leurs efforts, notamment en enchaînant de longs interrogatoires.
C'est ce que raconte une octogénaire, proche de la famille, à nos confrères de BFMTV. Cette habitante du Vernet a été entendue dans le cadre de l'information judiciaire pour enlèvement et séquestration et elle raconte son audition, le 18 janvier 2024. Les gendarmes de la Seyne-les-Alpes l'ont convoquée car elle "s'entend bien avec les grands-parents d'Emile" et elle conserve un rude souvenir de cet échange, qui s'est étendu sur plus de quatre heures, de 14 à 18h.
Lors de son entretien avec BFMTV, cette habitante du Vernet a évoqué "des questions" et des "sous-entendus" difficiles à entendre. Et elle serait ressortie "épuisée, à la limite de la crise de nerfs" de la salle d'audition. En arrivant au niveau de son véhicule, elle aurait alors tout lâché. "Je pleurais comme une madeleine dans ma voiture, se souvient-elle. Je suis très en colère contre les gendarmes".
En parallèle de ces interrogatoires, l'équipe d'investigateurs fait face à un dossier faramineux. L'enquête a pris "une autre forme" selon le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Une forme "plus technique, puisque l'enquête de terrain n'a pas permis de déterminer pourquoi et comment l'enfant avait disparu". Selon les informations du magazine Le Nouveau Détective, le personnel mobilisé nuit et jour serait en train de fouiller de très nombreux téléphones et de s'attarder sur certaines images. "Les militaires doivent venir à bout de la liste des 1 600 téléphones portables qui ont borné au Haut-Vernet le 8 juillet, expliquait-on. Ils doivent également finir de contrôler les 50 000 photos prises par les caméras des péages des environs."