Un ancien codétenu de l'accusé avait retenu beaucoup d'attention en clamant que Cédric Jubillar lui avait fait des confidences explosives sur la disparition de son épouse. Marco a expliqué avoir tissé du lien avec ce prisonnier particulier, à coup de passage de cannabis. Ce qui lui a permis d'obtenir des informations sur le lieu où il aurait enterré le corps de l'infirmière. Cependant, les recherches sont restées vaines, laissant penser que le suspect numéro 1 s'était joué de tous, son ancien codétenu comme les autorités.
Provocateur qui aime attirer l'attention sur lui – les conclusions du psychiatre après leurs entrevues en prison le confirment -, Cédric Jubillar assume les paroles déconcertantes qu'il peut avoir devant les deux juges d'instructions toulousaines. Ainsi, dans Libération, on peut lire qu'il revendique "le droit de raconter des blagues, des dires, des bêtises." Pour ses avocats, les coups d'éclat de Cédric Jubillar sont une façon de faire retomber le poids des accusations qui pèse sur ses épaules. Las d'être montré du doigt par tous comme le meurtrier, il s'amuse à choquer, à bousculer.
Le caractère provocateur de Cédric Jubillar ne date pas d'hier. Dans le documentaire de RMC Story sur l'affaire, le journaliste spécialiste de l'affaire donnait l'exemple de sa tenue dans un bureau de vote : "Quelques jours avant le premier confinement, il y a cette ambiance anxiogène, Covid, on ne sait pas trop ce que c'est. Cédric prend cette ambiance à contre-pied et se présente au bureau de votes dans cette combinaison rouge. Cette combinaison des héros de la série Casa del Papel avec un masque à gaz sur le visage. Pour se moquer de cette ambiance." Que dire de sa tenue, un pyjama grenouillère panda, qu'il portait quand les gendarmes sont venus chez lui le lendemain de la disparition de sa femme ? Un personnage décidément complexe...
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.