Le 23 septembre dernier, Lina, 15 ans, a disparu. La jeune adolescente se rendait vers la gare pour retrouver son petit-ami Tao, 19 ans, à Strasbourg. Mais elle s'est volatilisée, ne montant jamais à bord de ce train. Depuis, les enquêteurs ont procédé à des fouilles à la Plaine, dans le Bas-Rhin, là où a 11h15 elle a donné son dernier signe de vie. Et déjà certaines hypothèses peuvent enfin être exclues, notamment l'une concernant Tao. Et ce grâce au téléphone retrouvé de ce dernier. Cet appareil, un temps perdu par Tao, a finalement pu être retrouvé et l'étude de la téléphonie débutée par les enquêteurs a pu livrer quelques nouveaux détails.
Si une personne a utilisé son téléphone aux alentours du lieu et de l'heure de la disparition de Lina, l'une des antennes a capté et enregistré la donnée d'utilisation et de la carte Sim et de l'identifiant de l'IMEI du téléphone, rapporte le Midi Libre, ce 26 octobre. Grâce à la géolocalisation des numéros qui ont été captés sur la zone, cela va permettre d'identifier les personnes qui ont transité dans les parages. Les analyses de chaque numéro pourront ainsi permettre de cibles de potentiels témoins voire de suspects. Selon Le Parisien, le téléphone de Tao, lui, n'aurait pas borné dans le secteur à l'heure de la disparition de sa petite-amie. Ce qui risque de soulager le jeune homme, depuis le début dans le viseur de grand nombre de détracteurs, qui voient en lui le coupable idéal. "Les enquêteurs exploitent la téléphonie pour savoir qui a pu passer sur cette route et borner en même temps que Lina. Ce qui ne serait pas le cas de Tao, dont les données de géolocalisation ont été vérifiées malgré la perte de son appareil, retrouvé depuis", ont fait savoir nos confrères.
Les premiers éléments recueillis ont permis de circonscrire le lieu de disparition de Lina, qui s'est volatilisée sur une portion de 900 m, en pleine campagne, en 5 minutes, rappellent nos confrères du Parisien. Elle n'a en effet jamais atteint la piste cyclable, et encore moins la gare, comme l'attestent les rares caméras du secteur. Pas de trace de sang, aucune marques de freinage, ce qui enlève l'hypothèse d'un accident de la route. Le travail colossal sur la téléphonie, lui, promet d'être "de longue haleine", de l'aveu même de la procureure de Strasbourg.