La NBA pensait connaître l'épilogue de l'un de ses plus grands scandales. Il semblerait que la prestigieuse ligue de basket nord-américaine doive attendre encore un peu. Le propriétaire des Clippers de Los Angeles, auteur de propos racistes, n'a pas l'intention de vendre sa franchise.
En gros, Donald Sterling, 80 printemps, compte bien s'accrocher à sa franchise des Clippers, alors que la NBA cherche au contraire à l'évincer du monde de la balle orange. Auteur de propos odieux à l'encontre des Afro-Américains qui avaient choqué l'Amérique, il avait été suspendu à vie, s'était vu infliger une amende de 2,5 millions de dollars et la NBA l'invitait avec insistance à vendre son équipe.
Et alors qu'il semblait d'accord, l'homme n'aurait plus l'intention de se débarrasser des Clippers, rivaux historiques des Lakers de Los Angeles, achetés 12 millions de dollars en 1981, et qui vaudraient aujourd'hui entre 500 millions et 1 milliard de dollars. Une embrouille de plus pour la NBA et son comité directeur qui doit se réunir le 3 juin prochain, qui pensaient s'être débarrassés de Sterling. Ce dernier n'avait pas hésité, quelques jours après la révélation de ces propos, à s'en prendre à l'icône Magic Johnson, de la pire des manières qui soit.
L'épouse de Donald Sterling, Shelly, séparée mais pas divorcée, appréciée des joueurs et qui détient la moitié du capital de la franchise, a commencé à étudier les offres de rachat. Pas son mari, alors qu'il lui avait donné les pleins pouvoirs pour la vente. "Il était dans un premier temps sous le choc, mais il se porte mieux et il a plus d'entrain", a confié à la chaîne ESPN son avocat Max Blecher, bien connu pour avoir fait plier par le passé la NFL, la puissante ligue de foot US. "Je ne sais pas de quel accord Mme Sterling parle, mais je le dis clairement, il renie tout ce qui est entrepris pour vendre l'équipe. C'est son équipe et il la vendra quand il le voudra, s'il le veut", a poursuivi Max Blecher.
Pour empêcher la vente et contester les sanctions, Donald Sterling s'appuie notamment sur un document de 32 pages transmis à la NBA, dans lequel il dénonce les sanctions dont il a été victime, décidées sur la base d'un "enregistrement illégal d'une querelle entre 'amoureux'", ce qui représente "une violation flagrante en Californie des droits constitutionnels".
Quant à Shelly Sterling, elle aurait reçu une offre formelle de la part d'un consortium formé par Larry Ellison, patron milliardaire du groupe Oracle, Oprah Winfrey et le groupe Guggenheim, déjà propriétaire de l'équipe des Dodgers de Los Angeles au côté de Magic Johnson.
D'autres personnalités se sont fait connaître pour racheter l'équipe de basket qui disputait cette année les play-offs et compte dans ses rangs trois des plus grosses stars de la NBA, Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan. Steve Ballmer, ex-numéro 1 de Microsoft, le boxeur Floyd "Money" Mayweather, sportif le mieux payé de la planète, ou encore l'ancien joueur NBA Yao Ming se sont dit intéressés par une éventuelle reprise.
Prochaine étape, le 3 juin, date à laquelle les 29 autres propriétaires décideront si Donald Sterling peut rester l'un des leurs...