

Serait-ce le chant du cygne pour Donald Sterling, le propriétaire, coupable de propos racistes, des Clippers de Los Angeles ? Lundi, un juge a confirmé après trois semaines de procédure la vente de sa franchise alors que celui-ci tentait de bloquer la transaction.
Le juge Levinas n'a en effet "aucune preuve d'un complot secret" pour évincer Donald Sterling du trust familial en le faisant passer pour fou. Il a estimé que le témoignage de son épouse, Shelly Sterling, dont il est séparé mais pas divorcé, était convaincant. Elle avait confié à la cour n'avoir eu en tête que le bien de son époux avec la vente de la franchise pour deux milliards de dollars à Steve Balmer, ex-CEO de Microsoft.
C'est cette vente que Donald Sterling tentait d'empêcher par tous les moyens. Le juge a considéré qu'il n'y avait eu aucune faute de la part de Shelly Sterling, considérant que le futur ex-propriétaire avait participé "de son plein gré" aux expertises médicales qui avait conclu qu'il souffait de la maladie d'Alzheimer et qu'il avait "approuvé" la vente des Clippers, se disant heureux, avant de faire volte-face fin mai.
Par ailleurs, le juge Levinas a expliqué que nuire à la vente des Clippers pour deux milliards de dollars, un record en la matière, se traduirait par "un dommage massif" pour la holding familiale. Face à la presse rassemblée devant le tribunal, Shelly Sterling a assuré que la vente des Clips était "la meilleure décision possible pour la ville, pour la fédération et pour [s]a famille", alors que les joueurs et le coach menaçaient de boycotter la saison si Donald Sterling n'était pas évincé des Clippers. "Nous avons de l'amour l'un pour l'autre et j'espère que ça marchera entre nous. Et ça marchera et tout ira bien", a-t-elle encore déclaré, espérant que son époux abandonnerait sa seconde plainte, qu'il a déposée contre elle et Adam Silver, le patron de la NBA, et qui pourrait compromettre la vente qui doit être finalisée avant le 15 août prochain.
L'avocat de Donald Sterling, Max Blecher, a affirmé que "si nous sommes autorisés à faire appel, nous avons bon espoir que la décision du juge ne tiendra pas".
Donald Sterling, 80 ans, avait tenu des propos racistes à l'encontre des Afro-Américains et avait provoqué une tempête médiatique aux États-Unis. Depuis, la NBA cherchait à se séparer de ce propriétaire encombrant, qui lui s'accrochait à son poste. Son épouse Shelly Sterling avait conclu la vente de la franchise pour deux milliards de dollars à Steve Balmer, l'ex-patron de Microsoft, arguant du fait qu'elle avait eu un mandat de son époux pour réaliser la vente, tout en assurant qu'il était victime de la maladie d'Alzheimer et ne pouvait donc être en possession de toutes ses capacités mentales pour gérer la holding familiale.