La justice a tranché.
Le 10 mars 2015, la France apprenait la disparition tragique de grands sportifs tels que Florence Arthaud, Alexis Vastine et Camille Muffat, mais aussi de membres des équipes d'Adventure Lines Productions et de deux pilotes argentins après le crash de deux hélicoptères en Argentine sur le tournage de l'émission d'aventures Dropped (commandée par TF1).
Un peu plus de trois années après le drame qui a marqué les Français, la société de production ALP a été selon l'AFP condamnée ce 20 avril 2018 pour "faute inexcusable" à indemniser la famille d'un cameraman mort dans l'accident. Pour rappel, la mère, la compagne et les enfants du cameraman Laurent Sbasnik (40 ans à l'époque) avaient saisi le tribunal des affaires de Sécurité sociale des Hauts-de-Seine, réclamant d'importants dommages et intérêts à la société de production ALP.
Le tribunal a ainsi condamné ALP à verser 120 000 euros de dommages et intérêts à la famille et l'a enjointe à rembourser à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine près de 400 000 euros de majorations de rente. Lors de l'audience qui s'était tenue le 27 novembre dernier, ALP s'était pourtant défendue d'avoir commis une quelconque faute.
Rappelons également que cette affaire s'avère complexe car les victimes sont séparées en deux régimes différents. Les techniciens morts sur le tournage ne bénéficient pas du même régime que les sportifs. En effet, ils étaient sous contrat de travail avec ALP. Leur décès est donc considéré comme un accident du travail qui relève du tribunal des affaires de Sécurité sociale. Les indemnités sont donc plafonnées et s'élèverait au maximum au salaire que touchait la victime. De leur côté, les familles des sportifs décédés ont demandé des dommages devant le tribunal de grande instance de Paris. Les dommages et intérêts ne sont pas plafonnés.
Nous n'avons pas fini d'entendre parler du terrible drame et de ses conséquences juridiques.