Les récentes déclarations de Jesse Hughes dans la presse laissent un goût amer. Dans un entretien paru le 14 mai dans Taki's Magazine, un média considéré d'extrême droite aux États-Unis, le leader du groupe Eagles of Death Metal était en effet revenu à sa manière sur les attentats du 13 novembre et sur l'attaque du Bataclan, tenant des propos racistes et n'hésitant pas à faire l'amalgame entre l'islam et le terrorisme. Des allégations déjà évoquées en mars dernier sur Fox News. À cette époque, le chanteur de 43 ans était pourtant revenu sur sa position en présentant des excuses publiques. "J'implore humblement le pardon du peuple français, du personnel et des agents de sécurité du Bataclan, de mes fans, de ma famille, mes amis, et de toute autre personne blessée ou offensée par les accusations absurdes que j'ai faites", avait-il dit.
Des semaines plus tard, Jesse Hughes persiste et signe. Selon lui, le lien entre les terroristes et le personnel de la sécurité du Bataclan est évident. "Je sais de façon certaine que les terroristes étaient là tôt. Je me rappelle d'eux regardant mon pote. J'ai mis ça sur le compte de la jalousie arabe. Vous voyez ce que je veux dire ? Quand un musulman voit un américain sûr de lui avec des tatouages, il le regarde. (...) Ils connaissaient les videurs. Ils connaissaient les portiers. Je sais que le personnel de sécurité était musulman", a-t-il lâché à Taki's Magazine.
Après la publication de cette interview controversée, les Festivals Rock en Seine et Cabaret Vert ont annoncé vendredi l'annulation des concerts du groupe américain, des représentations qui étaient respectivement prévues les 25 et 26 août. Sur leur site Internet, les organisateurs expliquent ainsi être "en désaccord total avec les récents propos tenus par Jesse Hughes". Désormais banni des seuls concerts estivaux prévus en France, Eagles of Death Metal ne s'est pas encore exprimé sur cette triste bévue.
S.L.