New York est en deuil. Quelques jours seulement après l'annonce de sa disparition, la Grosse Pomme a enterré hier Ed Koch, ancien maire entre 1978 et 1989 qui aura marqué l'histoire de la célèbre ville. Et ce sont bien sûr ses proches mais aussi de nombreux politiciens prestigieux, Bill Clinton en tête, qui se sont pressés au Temple Emanu-El de Manhattan pour rendre un dernier hommage à ce démocrate décédé vendredi 1er février 2013 à l'âge de 88 ans des suites d'une insuffisance cardiaque.
Sous le signe de l'impétuosité et de l'irrévérence pour lesquelles Ed Koch était connu, la cérémonie a vu Michael Bloomberg prendre la parole devant une assistance émue. L'actuel maire de New York, qui avait salué M. Koch comme un "dirigeant infatigable, valeureux et franc", n'a pas résisté à l'envie de taquiner une dernière fois son prédécesseur, lâchant que celui-ci devrait être fier que sa mort attire autant l'attention.
Le politicien - et peut-être futur acteur - Bill Clinton, représentant pour l'occasion du président Barack Obama fraîchement réélu et qu'avait soutenu Ed Koch lors de ses deux candidatures de 2008 et de 2012, a, lui, rappelé que New York, et par extension le monde se portait mieux depuis que M. Koch avait occupé un poste public. "Il était doté d'une grande intelligence, mais son coeur était encore plus grand", a déclaré l'ancien président, rapporte l'Associated Press.
"C'était un pur New-Yorkais, décalé et original, qui était très marrant et avec qui on s'amusait... Les gens l'adoraient", avait par ailleurs confié le journaliste Arthur Browne en réaction à la mort d'Ed Koch. Cette popularité ne l'a jamais quitté, et ce sont des milliers de personnes qui ont assisté à la sortie du cercueil de l'ancien maire, transporté à l'extérieur de la synagogue tandis qu'un organiste faisait résonner les notes de New York, New York, mythique ballade popularisée par Frank Sinatra. Ed Koch a ensuite été inhumé au cimetière de Trinity Church, également situé à Manhattan - ultime souhait de l'ancien politique. "Je ne veux pas quitter Manhattan, même lorsque je serai mort", avait-il déclaré en 2008 à l'Associated Press. "Ici, c'est chez moi." Et ça le restera pour toujours.