Il y avait eu la plainte de la journaliste Nadia Daam, une des premières à médiatiser son cas quant à la haine en ligne, puis l'affaire Mila était venue définitivement mettre sur la table cet épineux sujet à l'heure où les réseaux sociaux sont devenus incontournables dans la vie de tous les jours. A l'instar de sa consoeur Hoshi, le chanteur Eddy de Pretto a été victime d'insultes et menaces sur la Toile il y a quelques mois. Il a porté plainte et des arrestations ont d'ores et déjà eu lieu !
C'est le journal Le Parisien qui relate l'information ce jeudi 10 mars 2022. "Les gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) - en lien avec les commissariats et les gendarmeries locales - ont interpellé, mardi, mercredi et ce jeudi, 17 personnes suspectées d'avoir insulté et menacé le chanteur. Ces harceleurs en ligne, tous majeurs, ont été arrêtés un peu partout en France", peut-on lire. Ces derniers sont accusés de s'en être pris à Eddy de Pretto sur les réseaux sociaux après la prestation de ce dernier, le 17 juin 2021, depuis la nef de l'église Saint-Eustache dans le 1er arrondissement de Paris.
A l'époque, le chanteur ouvertement homosexuel âgé de 28 ans, s'était installé au piano pour interpréter le titre A quoi bon, après avoir été invité par le festival Qui va piano. Une chanson dans laquelle Eddy de Pretto parle d'homosexualité et de religion, avec toutes les difficultés que cela pose. Il partage ensuite sa prestation vidéo en ligne... "Au total, ce sont près de 3 000 messages d'insultes et menaces de mort qui ciblent l'artiste en quelques jours", ne manque pas de souligner Le Parisien. Sur son compte Instagram, l'ex-enfant star d'une célèbre publicité réagit : "Je chanterais mes mots dans tous les lieux qui m'accueillent pour le faire. Ces homophobes, royalistes, anarchistes d'extrême droite ne gagneront jamais. L'amour gagne toujours."
Refusant de laisser passer les insultes et menaces, il avait alors porté plainte et une enquête avait été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PLNH) du parquet de Paris. Ces multiples arrestations vont continuer à montrer aux harceleurs en ligne qu'ils ne sont plus à l'abri des sanctions !