Le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, a de grands défis qui l'attendent et, d'ores et déjà, la rentrée s'annonce être celle des premières grèves pour le gouvernement qui souhaite modifier le code du travail. D'autres sujets surviendront au fil des mois, comme, peut-être, celui du droit à mourir dans la dignité. Un sujet qui n'est pas étranger à Edouard Philippe, mais sur lequel il refuse de trancher pour le moment...
Interrogé par Le Journal du Dimanche, il a confié que la mort de son papa, victime de diabète, l'a fait réfléchir à la mort. "C'est une question d'une infinie complexité et je ne me prononcerai pas sur la nécessité ou non d'une loi (...) Mon père est un cas individuel dont je ne veux pas faire une généralité. Il a accepté qu'on lui coupe le doigt de pied et il a souffert ; puis il a accepté qu'on lui coupe le pied et il a souffert ; puis il fallait qu'on lui coupe la jambe, car la gangrène s'installait et il a refusé et arrêté ses dialyses. Il était attaché à la vie et il savait qu'il allait mourir", relate-t-il.
Edouard Philippe ne cache rien de son admiration pour son papa, emporté par la maladie. "Il a affronté la mort avec angoisse et courage vis-à-vis de ses proches et vis-à-vis de lui-même. On aurait dit un empereur romain regardant la mort en face. Il a été maître de son destin. J'ai reçu une des leçons les plus fortes de ma vie", ajoute-t-il.
Pour l'heure, en Europe, trois pays ont légalisé l'euthanasie active (le suicide assisté) : les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.
Thomas Montet