Le mercredi 9 décembre 2020, Elie Semoun présente Mon vieux, un documentaire diffusé dès 20h30 sur LCP. Avec ce nouveau projet, le comédien rend hommage à son papa, Paul, décédé cette année dans une maison de retraite dans un contexte si particulier. À de nombreuses reprises, l'humoriste avait déploré la distance obligatoire à cause de la pandémie.
Dans les colonnes du Parisien, le 9 décembre 2020, Elie Semoun a encore regretté ce manque de contact avec son papa, Paul, atteint d'Alzheimer. Il le dit encore, l'amour est ce qui sauve. "C'est peut-être le seul médicament. Je regrette évidemment que mon père soit mort. Mais ce que je regrette encore plus, c'est de ne plus pouvoir le serrer dans mes bras, l'embrasser, lui dire que je l'aime... J'étais à Bruxelles chez mon amie quand l'établissement m'a appelé. On m'a dit : dépêchez-vous, on croit qu'il vous attend avant de mourir. Cinq heures après, il était mort... Dites à vos proches que vous aimez que vous les aimez, n'oubliez pas, beaucoup ne le font pas, par pudeur, ou remettent les choses à plus tard...", a-t-il développé.
Dans Mon vieux, Elie Semoun revient également sur la relation singulière qu'il avait avec son papa. Enfant, il a été très marqué par sa réaction presque cruelle à la mort de sa maman, alors qu'il n'avait que onze ans. "La maladie m'a aussi permis de lui pardonner. Longtemps je lui en ai voulu de l'attitude qu'il a eue quand ma maman est morte, j'avais onze ans et nous n'avons pas été à son enterrement, on a même été au courant que deux jours après sa mort...", a déploré l'humoriste au Parisien.
Un documentaire fait de films de famille et de témoignages très difficile à réaliser : la blessure du décès de son père est encore à vif, pour Elie Semoun, mais aussi pour sa soeur Anne. "Elle n'a pas mon impudeur et finalement, elle m'a remercié, maintenant on peut le regarder et ce n'est pas si triste au fond", a confié Elie Semoun. C'est d'ailleurs avec elle qu'il s'organisait pour rester auprès de leur père dans ses derniers moments. "Ça nous faisait de la peine de le savoir seul, mais au bout d'un moment, je craquais complètement, ma soeur prenait le relais. Puis ça n'a plus été possible. Paradoxalement, la maladie les a rapprochés", estime-t-il aujourd'hui.