Le propre d'une actrice est de savoir jouer savamment de son image. Jeune pousse prometteuse et bombe de Game of Thrones, série à succès dans laquelle elle cartonne depuis 2011, Emilia Clarke vient néanmoins de voir la sienne (d'image) utilisée contre son gré et à des fins relativement discutables.
La renversante anglaise s'est en effet retrouvée, bien malgré elle, le visage d'une campagne politique destinée à servir les intérêts de Yakov Silin, aspirant maire à la ville d'Ekaterinburg et accessoirement membre du parti du président russe Vladimir Poutine. Cherchant à démontrer que grâce à lui, la ville sera débarrassée de sa criminalité, le candidat et son équipe ont en effet voulu recueillir le témoignage d'une jeune femme âgée de 24 ans, et répondant au doux nom d'Anya.
Sauf que pour étayer l'affaire, ils sont, comme qui dirait, tombés sur un os et ont choisi pour toute illustration un cliché de la belle anglaise, qui ne s'appelle plus Emilia mais Anya donc. On y voit l'actrice sourire de toutes ses dents sous un texte (en russe et traduit par le Daily Mail) qui lui fait dire ceci : "Je me suis rendue compte ces derniers-temps que je n'avais plus peur de marcher dans la rue la nuit à Ekaterinburg. Je me sens en sécurité maintenant dans la ville, je sais que personne ne m'attaquera ou ne me violera. C'est vraiment cool. Il n'y pas beaucoup de gens dans les rues, c'est illuminé, il fait bon vivre et la ville est incroyablement belle. Surtout quand il vient de pleuvoir."
Une bien belle déclaration d'amour à la ville d'Ekaterinburg qui aurait pu davantage tenir la route si elle venait effectivement d'une habitante d'Ekaterinburg. Ce qui, pas de bol, n'est pas le cas puisqu'aux dernières nouvelles, Emilia Clarke n'a pas décidé de poser ses valises dans cette bourgade située à quelque 1 814 kilomètres de Moscou. Il n'a donc pas fallu longtemps pour que quelques petits malins repèrent la supercherie.
Du côté de l'équipe de comm', on se défend en arguant qu'il était évident que cette campagne s'inscrivait dans le cadre de la fiction. "Nous avons fait exprès de sélectionner des actrices belles et célèbres pour faire comprendre qu'il s'agissait là d'un fantasme, a commenté l'un des cerveaux. La prochaine fois, nous essaierons d'être plus clair, désolé."
Une pilule plutôt difficile à avaler pour les internautes. Certains remarquent en effet qu'à la recherches d'images "jeunes filles jolies", le web propose entre autres soit des clichés d'Emilia Clarke, soit de Selena Gomez. Pourquoi ne pas choisir l'ex-petite amie de Justin Bieber, un poil plus connue à ce tarif-là ?