Déjouant les pronostics, le premier tour des primaires LR a placé en tête la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (25 %) et le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti (25,59 %). Ce dernier est véritablement la surprise de ce vote du congrès des Républicains pour désigner le candidat du parti pour la présidentielle, mettant fin aux aspirations de Michel Barnier, Xavier Bertrand et Philippe Juvin. La question est désormais de savoir lequel des deux sera le plus probants face à Emmanuel Macron, président sortant qui devrait se représenter. Selon Le Parisien, la patronne de la région francilienne est la favorite.
En effet, Valérie Pécresse dispose d'un puissant réservoir de votes car ses trois concurrents déchus ont rapidement appelé les électeurs à voter pour elle. Selon le sénateur François Patriat, proche d'Emmanuel Macron : "Pécresse sera la candidate de la droite ! Ce sera moins facile à battre que Bertrand, car c'est une femme. Son élection pourrait lui donner un vrai coup de booster !" Les macroniens notent également la sincérité de la candidate et sa rigueur. Son héritage chiraquien s'allie avec son image de nouveauté. Pour un Marcheur qui s'est confié au Parisien : "C'est la plus dangereuse." Enarque et mère de trois enfants, Valérie Pécresse va devoir confirmer être la représentante idéale de son camp face à Eric Ciotti.
Une victoire aux primaires des Républicains de l'outsider Ciotti, qui n'a pas caché sa sympathie pour le discours d'extrême-droite d'Eric Zemmour, serait plus simple à gérer pour La République en marche. "Il y aura des départs à la queue leu leu de tous ceux qui ne sont pas sur une ligne identitaire !", clame François Patriat. Le polémiste désormais candidat officiel a d'ailleurs affiché son soutien avec le finaliste LR sur Twitter : "Heureux, cher Éric, de voir nos idées si largement partagées par les militants LR. Le RPR n'est pas mort."
Eric Zemmour sera à Villepinte et plus au Zénith de Paris - officiellement pour avoir une salle plus grande, au regard des nombreuses réservations - le 5 décembre. Son premier meeting depuis l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle et la divulgation de sa vidéo controversée de campagne. Soit le lendemain de l'annonce du candidat gagnant du second tour de la primaire des Républicains.