Après son passage au journal télévisé de 13h sur TF1, où il a été accueilli jeudi 12 avril 2018 à Berd'huis par Jean-Pierre Pernaut afin de répondre aux "questions que se posent les Français" (6,40 millions de téléspectateurs selon Médiamétrie), Emmanuel Macron a donné dimanche 15 avril une grande interview menée au palais Chaillot par les journalistes Jean-Jacques Bourdin (BFMTV et RMC) et Edwy Plenel (Mediapart) afin de s'exprimer sur la politique qu'il mène depuis un an.
Vêtu d'un costume marine, Emmanuel Macron est arrivé sur place au côté de son épouse Brigitte. La première dame, qui a fêté ses 65 ans le 13 avril, était chic en jeans, chemisier blanc, veste en cuir, très élancée dans une paire d'escarpins noirs. Main dans la main, le couple présidentiel a descendu les marches du palais Chaillot avant de saluer Alain Weill (président du groupe NextRadioTV) et Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFMTV.
Durant 2h40, le président de la République a évoqué lors d'un entretien parfois électrique les frappes menées en Syrie, la grève SNCF, les réformes économiques et sociales ou bien encore la suppression partielle de l'ISF. "J'entends toutes les colères", mais "il n'y a pas tant que cela" une "coagulation des mécontentements", a-t-il affirmé. Évoquant la grève en pointillés des cheminots, Emmanuel Macron s'est montré ferme. "C'est une colère que je comprends, que je respecte mais qui est liée à une décision que nous prenons, que j'assume, une réforme que nous mènerons jusqu'au bout", a-t-il ajouté.
Au sujet de la Syrie, l'homme politique a affirmé que la France "n'avait pas déclaré la guerre au régime" de Bachar al-Assad, expliquant qu'il voulait désormais "convaincre" les Russes et les Turcs de venir à la table des négociations et qu'il souhaitait "parler avec tout le monde" de cet épineux dossier. Il a par ailleurs déclaré qu'il avait "convaincu" le président américain Donald Trump de garder ses troupes en Syrie. Une affirmation contredite dimanche par la Maison Blanche, qui a assuré au contraire que les forces américaines déployées en Syrie rentreront "dès que possible" aux États-Unis.
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