Eric Naulleau, en mars 2011 à Paris.© BestImage
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Evincé de France 2 au même titre que son comparse Eric Zemmour, c'est dans les pages de l'hebdomadaire Paris Match qu'Eric Naulleau flingue aujourd'hui les écrivains à coups de bons mots dans des chroniques assassines.
La victime de la semaine se nomme Amélie Nothomb, dont le vingtième ouvrage, Tuer le père, est paru en librairies le 17 août dernier, et qui sera la marraine de Nikos Aliagas pour sa chronique sur Europe 1. Dans sa dernière oeuvre, la Dame au Chapeau (pas Geneviève de Fontenay, contrairement à ce que les télévores pourraient penser, mais bien Amélie Nothomb !) nous entraîne dans le Nevada pour nous conter l'histoire d'un jeune garçon solitaire vivant, parti sur les traces des magiciens de Las Vegas, et tombant éperdument amoureux de l'épouse de son maître magicien.
"Cette histoire oscille entre le conte pour enfants maltraités (ne pas hésiter à composer un numéro d'urgence si vos parents entreprennent de le lire à voix haute) et la méthodique révision des principales conjugaisons du verbe 'être'. Eprouvant," taillade Eric Naulleau dans sa chronique publiée dans le Paris Match du jeudi 18 août.
L'ex-polémiste d'On n'est pas couché, prochainement sur Paris Première aux côtés de son camarade Zemmour, poursuit son analyse. "L'auteur, on le sait, met son point d'honneur à sortir un nouvel opus chaque année au mois d'août. Lorsque paraît Amélie, l'été expire, et la littérature avec," lance-t-il avant d'appuyer son point de vue de quelques exemples. "D'improbables dialogues le disputent ici à des phrases aussi remarquables que 'Christina découvrit le désir de Joe avec autant d'extase que le halo autour de la Lune' ou 'Les adolescents qui se vouent au culte exclusif d'une femme unique deviennent inévitablement le genre de vieux pervers qui se tapent des gamines'. (...) On notera aussi une curieuse 'permanence décibélienne' et d'énigmatiques 'danseuses apéritives'," tout autant de tournures de phrases qu'Eric Naulleau qualifie de "florilège de balourdises" qui feraient passer Guillaume Musso pour Marcel Proust en comparaison. Le coup de grâce est donné quand il parle de Tuer le père comme d'un roman qui "frôle d'un bout à l'autre la parfaite vacuité".
A défaut d'avoir une réputation de tendre nounours, Eric Naulleau sait pourtant délivrer des compliments, contrairement à ce que pensent certains. Peut-être les garde-t-il précieusement pour des écrivains qui ne s'appellent pas Marc Lévy... ni Amélie Nothomb ! Il va pouvoir sélectionner ses auteurs préférés puisqu'on a appris qu'il a racheté les Editions Balland.
Joachim Ohnona
La victime de la semaine se nomme Amélie Nothomb, dont le vingtième ouvrage, Tuer le père, est paru en librairies le 17 août dernier, et qui sera la marraine de Nikos Aliagas pour sa chronique sur Europe 1. Dans sa dernière oeuvre, la Dame au Chapeau (pas Geneviève de Fontenay, contrairement à ce que les télévores pourraient penser, mais bien Amélie Nothomb !) nous entraîne dans le Nevada pour nous conter l'histoire d'un jeune garçon solitaire vivant, parti sur les traces des magiciens de Las Vegas, et tombant éperdument amoureux de l'épouse de son maître magicien.
"Cette histoire oscille entre le conte pour enfants maltraités (ne pas hésiter à composer un numéro d'urgence si vos parents entreprennent de le lire à voix haute) et la méthodique révision des principales conjugaisons du verbe 'être'. Eprouvant," taillade Eric Naulleau dans sa chronique publiée dans le Paris Match du jeudi 18 août.
L'ex-polémiste d'On n'est pas couché, prochainement sur Paris Première aux côtés de son camarade Zemmour, poursuit son analyse. "L'auteur, on le sait, met son point d'honneur à sortir un nouvel opus chaque année au mois d'août. Lorsque paraît Amélie, l'été expire, et la littérature avec," lance-t-il avant d'appuyer son point de vue de quelques exemples. "D'improbables dialogues le disputent ici à des phrases aussi remarquables que 'Christina découvrit le désir de Joe avec autant d'extase que le halo autour de la Lune' ou 'Les adolescents qui se vouent au culte exclusif d'une femme unique deviennent inévitablement le genre de vieux pervers qui se tapent des gamines'. (...) On notera aussi une curieuse 'permanence décibélienne' et d'énigmatiques 'danseuses apéritives'," tout autant de tournures de phrases qu'Eric Naulleau qualifie de "florilège de balourdises" qui feraient passer Guillaume Musso pour Marcel Proust en comparaison. Le coup de grâce est donné quand il parle de Tuer le père comme d'un roman qui "frôle d'un bout à l'autre la parfaite vacuité".
A défaut d'avoir une réputation de tendre nounours, Eric Naulleau sait pourtant délivrer des compliments, contrairement à ce que pensent certains. Peut-être les garde-t-il précieusement pour des écrivains qui ne s'appellent pas Marc Lévy... ni Amélie Nothomb ! Il va pouvoir sélectionner ses auteurs préférés puisqu'on a appris qu'il a racheté les Editions Balland.
Joachim Ohnona