L'objectif de l'équipe de France à l'Euro est clair : "Il faut qu'on aille en finale et qu'on s'impose". C'est Antoine Griezmann qui l'a ré-affirmé dans une interview accordée au Parisien/Aujourd'hui en France. Un entretien réalisé à Madrid, dans lequel l'attaquant des Bleus explique se sentir "plus espagnol que français"...
"Quand je suis en Espagne, je commence seulement à manger à 21 heures ou 21 heures 30. En France, j'ai terminé à 19 heures. En fait, je me sens mieux à Madrid. La mentalité, la manière dont les Espagnols vivent. Ici [à Madrid et en Espagne], les gens ont toujours le sourire, c'est ce que j'aime", explique le footballeur de 25 ans. Natif de Mâcon (en Sâone-et-Loire), élève d'un collège de Bayonne et formé à la Real Sociedad, club de San Sebastián - qu'il quittera en 2014 pour rejoindre l'Atlético Madrid -, Griezmann assume pleinement sa double culture. Une dualité qui s'exprime également dans sa façon de parler et qu'il transmettra à sa fille Mia (née début avril) : "Moi je parle en français et ma copine en espagnol. Pour que ma fille ait les deux langues et aussi pour que mes parents, ma soeur et mon frère puissent lui parler. C'est important."
"Je pense en français, mais, quand je m'énerve, c'est plutôt en espagnol. Je ne sais pas pourquoi !", révèle Antoine Griezmann. L'espagnol monte avec la colère, mais aussi en cas de liesse : lors du match France - Albanie au Stade Vélodrome de Marseille, le n°7 tricolore a répété "Vamos" à plusieurs reprises après son but du 1-0. Une ouverture du score libératrice, suivie par le second but de Dimitri Payet.
Récent perdant de la Ligue des Champions - remportée par le rival du Real et son entraîneur Zinédine Zidane -, Antoine Griezmann et ses partenaires ont à coeur de se racheter en remportant "leur" Euro. Rendez-vous pris pour la finale du tournoi, le dimanche 10 juillet au Stade de France à Saint-Denis, théâtre du drame au soir du 13 novembre.
Ce douloureux jour, la soeur d'Antoine Griezmann, Maud, était elle spectatrice du concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Dans une autre interview publiée par le JDD, Griezmann révèle : "J'ai eu le temps de m'inquiéter beaucoup jusqu'à ce que j'arrive enfin à la joindre, très tard dans la nuit. Retourner au Stade de France (...) n'a pas été difficile. Au contraire, car Maud était dans les tribunes. J'étais heureux de l'avoir à mes côtés." En cas de finale, les familles et proches des joueurs seront tous présents au Stade pour les pousser !
I.N.