Une marche. Il restait une marche aux Bleus emmenés par Tony Parker pour devenir Champions d'Europe de Basket.
Une marche en forme d'Everest puisque la montagne s'appelait Espagne, tenante du titre, vice-championne olympique en 2008 et pratiquant l'un des plus beaux baskets au monde. Et les Français ne partaient pas favoris, loin de là, eux qui s'étaient fait fesser deux fois par les Ibères en août (53-77) et au second tour de l'Euro le 11 septembre (69-96).
Mais cette fois-ci, les Français n'avaient rien à perdre, bien au contraire. En se qualifiant pour la première finale Européenne de leur histoire en disposant des Russes le vendredi 16 septembre, les Français avaient déjà réalisé l'exploit de se qualifier directement pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012 et égalisaient ainsi la meilleure performance du basket masculin avec une médaille d'argent assurée, comme en 1949...
Et cette génération dorée des Tony Parker, Boris Diaw, Ronny Turiaf rejointe cet été par un Joakim Noah porté par toute sa famille, Yannick en tête, avait à coeur de décrocher un titre qui la fuyait depuis près de dix ans. Dix longues années de disette pour un groupe de potes à qui on promettait le plus grand avenir après leur titre de Champion d'Europe Junior en 2000. Mais seule une troisième place lors de l'Euro 2005 était venue garnir une armoire à trophées bien vide...
Malheureusement pour un Tony Parker en larmes, l'exploit n'est pas venu. Les Bleus ont cédé dans la salle chauffée à blanc de Kaunas en Lituanie. Face à la furia espagnole, les tricolores sont pourtant restés solidaires derrière leurs leaders Tony Parker et Boris Diaw, alors que la jeune garde portée par Nicolas Batum et Joakim Noah tentaient de faire jeu égal avec les stars espagnoles Pau Gasol, Rudy Fernandez et José-Manuel Calderon. Un mano à mano qui a finalement basculé en faveur des tenants du titre qui s'imposent au final 98 à 85.
Une fois de plus, l'équipe de France échoue tout près du but. Une énième désillusion toutefois compensée par une seconde place et une qualification directe aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Une bien maigre consolation au vu du coeur mis par tous les joueurs à réaliser l'exploit...