Dans deux mois exactement, le 24 avril 2022, la France saura quelle personne la gouvernera pour les cinq prochaines années. La tension est à son comble et les intentions de vote sont aussi scrutées que balayées d'un revers de la main suivant ce que l'on a envie d'y voir. Pour Fabien Roussel, candidat communiste qui a validé son entrée à l'élection avec plus de 500 parrainages, un objectif est atteint : celui de faire renaître le PCF qui s'était fait oublier lors des précédentes campagnes. Son slogan des "jours heureux" fait sensation dans son parti et même auprès de ses adversaires qui reconnaissent son grand capital sympathie et un discours "positif" qui tranche avec celui de certains opposants. Paris Match a fait son portrait savoureux sans éluder les failles.
Comme bon nombre de candidat à la présidentielle, Fabien Roussel (52 ans) s'est prêté à l'exercice de la séance photo dans des situations du quotidien et avec sa bien-aimée, Dorothée. On les voit cuisiner ensemble, plus complices que jamais et ce n'est pas anodin : la gastronomie français dont il fait les louanges lui a valu beaucoup de bons points. A Paris Match, il se confie sur une recette particulière, celle du bonheur : "Si chacun est bien dans son travail et gagne décemment sa vie, on évite les disputes de couple." Aux anges avec Dorothée, fonctionnaire de catégorie C, attachée à la défense de la consommation des catégories modestes selon Le Figaro, il est à la tête d'une famille recomposée de cinq enfants.
Depuis les débuts de la campagne, le politique s'est donc autorisé à quelques écarts pour montrer la femme qui fait battre son coeur sur son compte Instagram. Pour la Saint-Valentin, il avait dévoilé une photo où le couple rayonne, citant Paul Eluard pour commenter le cliché plein d'amour : "Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre."
Avec Dorothée, Fabien Roussel affronte les tempêtes. Eunice, celle que sa maison a subi dans la ville thermale de Saint-Amandles-Eaux mi-février. "Quelques tuiles détachées ont troué le sofa en résine tressée du jardin", précise le magazine qui rebondit sur un autre orage, des accusations d'emploi fictif : Mediapart l'accuse d'avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé. Sur Europe 1, il s'était longuement expliqué sur le sujet, concluant ainsi : "A un mois et demi du premier tour, un truc qui sort comme ça, je me suis dit, sereinement, c'est le jeu."
Retrouvez l'intégralité du sujet dans le magazine Paris Match du 24 février 2022