A 64 ans et une carrière riche, Fanny Ardant s'apprête à faire un retour remarqué sur les écrans français, elle qui s'y fait si rare. Le hasard du scénario faisant bien les choses, c'est en retraitée que nous retrouvons Fanny Ardant. Dans Les Beaux Jours, au côté de Patrick Chesnais et Laurent Lafitte, Fanny Ardant affronte la vieillesse et le temps qui passe en se questionnant autour de son quotidien : doit-elle transgresser les règles, provoquer de nouvelles rencontres, ou bien simplement remplir son agenda ?
Pour l'actrice, interrogée par Femme Majuscule, qui a fait de l'âge son credo, "il faut être lucide, on ne franchit pas les étapes de la vie sans souffrir". Et la retraite est de ces étapes par lesquelles l'Homme, en l'occurrence ici la femme, doit passer. Mais au-delà de l'âge, Fanny Ardant croit savoir que "tout ce qui est imposé est par nature une souffrance". Alors autant préférer un maximum de libertés, y compris dans cet âge si particulier. Ainsi, selon l'actrice au César de la meilleure actrice pour Pédale Douce (1997), l'exemple d'enfermer "les gens dans des maisons de retraite, c'est comme les mettre en prison" en est l'illustration.
La liberté, Fanny Ardant l'a toujours eue. La première, c'est de choisir proprement ses projets, ce qui explique aussi la rareté de l'actrice sur les écrans. "J'ai toujours agi par goût", nous dit-elle, avant de surenchérir : "Le luxe n'est pas le fait d'avoir de l'argent, mais d'avoir la liberté." D'ailleurs, elle ne s'en cache pas : "J'ai connu les périodes de vaches maigres comme vaches grasses." Mais dans l'âge comme dans la carrière, "il ne faut pas avoir peur d'être jugé", assure-t-elle. Pour Les Beaux Jours, Fanny Ardant exorcise ses craintes et transmet de nombreuses ondes positives, en plus d'y opérer un changement physique : "Devenir blonde a pris un temps incroyable [...] Quant aux jeans, c'est la première fois que j'en portais." Il y a un début à tout.
"Les Beaux Jours" sortira en salles le 19 juin.