Dans La Consolation, son autobiographie sortie le 19 octobre dernier aux éditions JC Lattès, Flavie Flament raconte l'abus sexuel dont elle a été victime à l'âge de 13 ans de la part d'un photographe. Un récit dans lequel l'animatrice d'aujourd'hui 42 ans reproche aux siens, et plus précisément à sa mère, de ne pas l'avoir suffisamment soutenue à l'époque pour lui permettre de ne pas se murer dans le silence et le déni durant de longues années.
Très longtemps enfoui dans sa mémoire (on appelle ça la "mémoire traumatique"), le souvenir de ce viol a finalement refait surface. En effet, victime de flashs et de crises de terreur qu'elle ne s'expliquait pas, l'animatrice de 42 ans que l'on retrouve chaque jour sur RTL dans On est fait pour s'entendre a vu un psychiatre et s'est souvenue de tout grâce à une photo d'elle, à l'âge de 13 ans, tombée d'un album. "C'est le visage même de la dissociation. Physiquement présente. Psychiquement absente", a réagi son psychiatre en découvrant le cliché.
Durant toute une période, je retournais la colère contre moi et m'arrachais des touffes de cheveux
Interrogée par nos confrères de Psychologies, Flavie Flament a avoué qu'elle avait déjà pensé au pire à cause de ces épreuves : "J'ai frôlé le pire. Durant toute une période, je retournais la colère contre moi et m'arrachais des touffes de cheveux. Je suis devenue anorexique après la naissance de mon fils aîné. J'ai remonté la pente quand j'ai atteint les quarante-six kilos que m'imposait ma mère à 13 ans, puis j'ai recommencé à m'alimenter." Toujours à propos de sa maman Catherine, Flavie a poursuivi : "J'ai été élevée dans l'idée que j'étais une 'mauvaise'. Mon père était très absent, il ne voulait pas voir. Ma mère se plaignait, disait qu'elle perdait sa vie à s'occuper de nous. Mais elle savait être tendre lorsque du monde venait à la maison (...) Cela me faisait oublier qu'on me trouvait 'conne' et 'moche' le matin."
Forte de son expérience, elle qui assure n'avoir jamais trouvé d'oreille attentive lorsqu'elle était enfant (ni-même adolescente lorsqu'elle rencontrait "d'autres hommes" lors de virées mère-fille à Paris), Flavie a tenu à envoyer un message clair : les victimes d'agression sexuelle doivent parler ! "Ne vous laissez pas faire, parlez, portez plainte ! Le drame, c'est de devoir insister pour être entendu ! J'ai connu ça dans ma famille", a-t-elle regretté. Et de poursuivre sur la possibilité qu'elle a eu de chercher des excuses à sa mère : "J'ai eu la tentation d'aller voir et j'ai laissé tomber. Je refuse de justifier et de pardonner. C'est de notre responsabilité à nous, les victimes, de briser ce cercle, pour aller mieux."
Récemment interrogée par nos confrères de Closer, la maman de Flavie a commenté avec pudeur à propos du témoignage (parfois très à charge) de sa fille : "J'espère qu'elle trouvera le bon médecin qui lui donnera le bon traitement. Ma famille, mes amis pensent tous la même chose." Une façon de laisser entendre que la maman de Flavie remet en cause toute cette histoire ? Elle n'en dira certainement pas plus.
Retrouvez le témoignage de Flavie Flament dans Psychologies, actuellement en kiosques.