Florence Cassez est depuis 5 ans et 3 mois emprisonnée au Mexique pour enlèvements, des faits dont elle s'est toujours déclarée innocente. Elle est condamnée à 60 ans de prison. En février, un tribunal mexicain a rejeté le pourvoi de la Française en cassation, déposé à la fin du mois d'août dernier, rendant sa condamnation définitive. Ses avocats tente aujourd'hui un dernier coup de poker !
Lundi 7 mars, les avocats de cette Française de 36 ans ont déposé un recours en révision de son procès devant la Cour suprême du Mexique. Recours dont l'objet est la révision pour inconstitutionnalité du rejet du pourvoi en cassation décidé le 10 février dernier. Une lueur d'espoir apparaît aujourd'hui puisque la Cour suprême s'est déclarée compétente pour examiner ce recours.
Mercredi soir, l'avocat mexicain de la Française, Me Agustin Acosta, a déclaré que deux obstacles significatifs avait été passés : le 9 mars, le président de la cour suprême a décidé de transmettre directement le dossier à la Première chambre, sans le bloquer comme il en avait le pouvoir. La déclaration de compétence de la Première chambre est une autre source d'espoir.
Selon l'avocat, "le recours a maintenant une bonne chance d'être examinée sur le fond, c'est-à-dire sur les questions de constitutionnalité qui ont été soulevées". Rappelons que l'affaire a été entachée de plusieurs irrégularités, comme l'arrestation de Cassez qui a donné lieu à une incroyable mise en scène pour la télévision mexicaine.
La première Chambre n'a pas de délai pour faire connaître sa décision. Elle a désigné en son sein comme rapporteur Arturo Zaldivar, un magistrat réputé pour son indépendance dans un pays où la justice fait débat, notamment sur le respect de la présomption d'innocence.
Une lueur... au bout de la nuit carcérale ?